Maroc, entre Méditerranée et Afrique, une passerelle culturelle et stratégique
Au-delà de son rôle méditerranéen, le Maroc s’impose également comme un pivot africain
Dans un monde en quête de nouveaux équilibres, le Maroc s’affirme comme un acteur culturel et géopolitique central, un pont vivant entre l’Europe et l’Afrique, entre tradition et modernité.
C’est ce que met en lumière un article du quotidien espagnol La Razón, intitulé « Le Maroc, miroir du sud : le voyage qui unit passé et présent ».
Un trait d’union millénaire entre les deux rives de la Méditerranée
Le journal souligne que le Maroc occupe une place singulière sur la carte culturelle méditerranéenne, fruit d’un héritage forgé au fil des siècles par des échanges continus avec la péninsule ibérique. Le détroit de Gibraltar incarne cette proximité géographique et symbolique, un passage naturel entre deux mondes qui, loin de s’opposer, se répondent et se nourrissent mutuellement.
Citant l’écrivain Juan Goytisolo, fervent défenseur du patrimoine marocain, La Razón rappelle avec justesse que « le Maroc et l’Espagne se font face comme les deux côtés d’un miroir », reflet d’une histoire partagée depuis l’époque d’al-Andalus jusqu’aux relations culturelles contemporaines.
Une mémoire vivante, entre passé glorieux et modernité maîtrisée
L’auteur de l’article invite à un itinéraire culturel, de Rabat à Marrakech, révélateur de la richesse et de la diversité du patrimoine marocain. À Rabat, capitale politique et culturelle, la Tour Hassan et la Kasbah des Oudayas témoignent de l’héritage almoravide et almohade, tout en coexistant harmonieusement avec les architectures contemporaines.
À Marrakech, désignée comme le cœur vibrant du Royaume, La Razón s’attarde sur l’animation singulière de la médina et de la place Jemaa el-Fna, toutes deux inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville incarne cette capacité unique du Maroc à valoriser la culture populaire tout en s’ouvrant aux influences globales.
Un tourisme repensé, entre authenticité et ouverture au monde
Le journal salue également l’évolution du secteur touristique marocain, qui s’oriente de plus en plus vers une offre plurielle et immersive. Outre les circuits classiques, le Maroc propose des expériences uniques, comme les séjours dans le désert d’Agafay, mêlant mode de vie nomade, confort contemporain et écotourisme.
Ce renouveau touristique s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir un modèle durable, respectueux des territoires et des savoir-faire, tout en renforçant l’attractivité internationale du pays.
Un rôle croissant à l’échelle continentale et internationale
Au-delà de son rôle méditerranéen, le Maroc s’impose également comme un pivot africain. Fort de ses liens historiques, culturels et économiques avec l’Afrique subsaharienne, le Royaume s’engage activement dans des politiques de coopération Sud-Sud, tout en affirmant son ancrage africain dans les instances régionales et internationales.
Dans ce contexte, la valorisation de son patrimoine devient un levier diplomatique autant qu’un outil de rayonnement, positionnant le Maroc comme un espace de dialogue entre continents, civilisations et générations.
Un héritage en partage, une vision pour l’avenir
À travers ce regard hispanique porté sur le Royaume, La Razón met en exergue la vocation du Maroc à incarner un pont entre les peuples, en conjuguant préservation de la mémoire, ouverture culturelle et ambition géostratégique.
Dans une Méditerranée en quête de sens et d’équilibre, le Maroc apparaît comme un modèle de cohabitation harmonieuse, un carrefour de civilisations où le passé éclaire l’avenir, et où les frontières deviennent des lieux de rencontre plutôt que de séparation.
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