Grâce royale d’une journaliste condamnée pour « avortement illégal »

 Grâce royale d’une journaliste condamnée pour « avortement illégal »

La journaliste marocaine Hajar Raissouni (à gauche) est accueillie par son petit ami soudanais Rifaat Al Amine à sa sortie de la prison de Salé


Le roi Mohammed VI  a gracié, mercredi 16 octobre, la journaliste Hajar Raissouni, condamnée auparavant à un an de prison ferme pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ».


La grâce concerne la jeune femme de 28 ans et son fiancé  de nationalité soudanaise ainsi que l'équipe médicale arrêtée en même temps qu'eux. La journaliste du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum a été libérée en même temps que son fiancé et que le gynécologue qui avaient été condamnés avec elle.


Cette décision a été motivée par « la compassion » et le « souci » du roi de « préserver l'avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l'erreur qu'ils auraient commise », précise le ministère de la Justice dans un communiqué.


Le tribunal de première instance de  Rabat avait condamné la journaliste Hajar Raissouni à un an de prison ferme le 30 septembre dernier. Arrêtés et jugés en même temps qu'elle, son gynécologue a écopé de deux ans de prison ferme, son fiancé d'un an ferme, un anesthésiste d'un an de prison avec sursis et une secrétaire de huit mois avec sursis.


Selon plusieurs observateurs cette affaire de Hajar Raissouni aurait malmené le camp islamiste surtout le bras idéologique du Parti Justice et Développent, le Mouvement Unicité et Reforme l'unicité, une association à caractère religieux et caritatif fondé en 1996 à l'initiative d'Ahmed Raïssouni l’oncle de la  journaliste graciée.


 


 

Mohamed El Hamraoui