Marseille : Cap sur le rattrapage vaccinal pour les migrants

 Marseille : Cap sur le rattrapage vaccinal pour les migrants

Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, chargée de la santé publique. Christophe SIMON / AFP

Marseille lance une grande opération de vaccination à destination des demandeurs d’asile. C’est une première en France.

 

La décision avait été prise lors du dernier conseil municipal, le 9 juillet. C’est désormais acté : les demandeurs d’asile et les personnes issues de regroupements familiaux vont être vaccinés à Marseille, parce que « tous les étrangers, quelle que soit leur situation, ont droit à la santé, à un accueil digne et respectueux des droits fondamentaux. (…) L’objectif est de mieux structurer et de renforcer le parcours santé des migrants ». Ce sont les mots de Michèle Rubirola, première adjointe au maire, chargée de la santé publique.

Vaccin gratuit

Une convention de partenariat avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) vient d’être signée avec la mairie de Marseille. Depuis lors, dans les centres d’accueil, on vaccine donc à tour de bras. Et c’est bien sûr gratuit mais ce n’est pas obligatoire et cela ne concerne que les adultes, et non les mineurs isolés. 70% des migrants acceptent le rendez-vous qui leur est proposé. Le vaccin contre le Covid s’inscrit dans le cadre du parcours santé unique proposé aux demandeurs d’asile dans lequel d’autres vaccins ou rappels sont administrés : coqueluche, tétanos, hépatite B.

Bientôt Toulouse et Strasbourg ?

Depuis le début de l’année, plus de 400 000 doses ont été administrées aux Marseillais. L’Office français de l’intégration et de l’immigration estime que chaque année, entre 3 000 et 5 000 migrants arrivent à Marseille. Des rendez-vous santé à destination des migrants sont également proposés dans les régions de Toulouse et de Strasbourg, mais sans vaccination à ce jour… L’Office française de l’immigration et de l’intégration souhaite généraliser le protocole marseillais à tous les demandeurs d’asile d’ici 2022.

 

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Chloé Juhel