« La loi de Téhéran » le chef-d’œuvre iranien sort ce mercredi

 « La loi de Téhéran » le chef-d’œuvre iranien sort ce mercredi

France – Sortie du film « La Loi de Téhéran» du réalisateur iranien Saeed Roustayi, mercredi 28 juillet 2021, dans les salles de cinéma.

Grand Prix au Festival du film policier de Reims, en sélection officielle à la Mostra de Venise, « La Loi de Téhéran» du réalisateur iranien Saeed Roustayi, est un grand film. De celui qui vous reste dans la tête plusieurs jours. Il sort ce mercredi 28 juillet dans les salles de cinéma. 

Il ne faut pas surtout pas rater le début de ce formidable thriller. La scène d’ouverture donne le ton d’un film qui malgré sa durée (2h14) ne perd pas une seconde en intensité.

Samad, commissaire à l’ancienne mène une lutte sans merci avec son équipe contre les narcotrafiquants. Policier acharné et incorruptible, Samad parvient à foutre en taule un des gros bonnets de la drogue locale Nasser Khakzad. Que vous ayez 30 grammes de drogue en poche ou 50 kg dans le coffre de votre voiture, la justice vous condamnera à mort. On comprend alors pourquoi les narcotrafiquants préfèrent jouer gros.

« La loi de Téheran » dresse le portrait apocalyptique d’un commissariat iranien où s’entassent dans la même cellule, caïds, toxicos et enfants.

La justice est aussi montrée du doigt. Les policiers ont autant à craindre que les suspects, un enquêteur peut être accusé de corruption par celui qu’il vient d’arrêter, et se retrouver enfermé dans la même cage que lui…

« La loi de Téheran » n’est pas juste un merveilleux divertissement à la mise en scène époustouflante, c’est surtout un document politique qui dépeint une société iranienne gangrenée par la drogue.

L’Iran compte environ 5 millions de consommateurs de drogue et, selon les sources officielles, 4 000 personnes meurent chaque année d’une overdose. Il est estimé qu’une personne sur 16 a déjà consommé de la drogue en Iran.

« La loi de Téheran » interroge aussi sur l’utilité (l’inutilité) de la peine de mort, encore appliquée malheureusement à grande échelle en Iran. Malgré les nombreuses condamnations à mort, la vente de crack a explosé ces dix dernières années…

 

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Nadir Dendoune