Les sauvetages en Méditerranée continuent malgré les blocages et immobilisations

 Les sauvetages en Méditerranée continuent malgré les blocages et immobilisations

Opération de sauvetage de 71 personnes depuis un bateau pneumatique en détresse, par l’équipage du navire de sauvetage de migrants Geo Barents, en Méditerranée centrale. Médecins sans Frontières (MSF) / AFP

Les sauvetages continuent en Méditerranée malgré les blocages en mer et les immobilisations dans les ports. 

 

Après une semaine d’attente, les 438 personnes rescapées, embarquées à bord du Sea-Watch 3, ont finalement pu débarquer dans le port de Tarente (Italie). Dans ce même port, le 5 août, après neuf jours d’attente, le Geo Barents, affrété par Médecins sans frontières (MSF), a pu faire débarquer 659 personnes secourues. Les tentatives de traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe se multiplient en cette période estivale. SOS Méditerranée rapporte que « selon le gouvernement italien, plus de 13 000 personnes sont arrivées en Italie par la mer, en juillet 2022 ». 

Blocages

L’allongement des blocages en mer, avec des navires de sauvetage inadaptés pour accueillir des rescapés sur de longues périodes, pose de réels problèmes sanitaires. Le 3 août dernier, les ONG Sea-Watch et SOS Méditerranée appelaient, dans un communiqué, à « la mise à disposition de moyens maritimes de recherche et de sauvetage par les États européens en Méditerranée centrale afin de prévenir de nouveaux décès » et soutenir ainsi les efforts de sauvetage principalement civils.

Outre les situations de blocages en mer, en attendant la désignation d’un lieu de débarquement sûr par les autorités locales, principalement italiennes ou maltaises, celles-ci usaient régulièrement d’inspections « minutieuses » sur les navires des ONG, provoquant leur immobilisation et les empêchant de continuer leurs opérations de sauvetage. Des mesures qualifiées d’injustifiées par les ONG.

Justice

Concernant ces immobilisations, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu un arrêté, le 1er août, qui pourrait changer la donne. Suite à la détention des navires Sea-Watch 3 et Sea-Watch 4 en 2020, respectivement à Porto Empedocle et Palerme, pour des inspections de contrôle, l’institution européenne que les autorités maritimes nationales « ne devaient pas utiliser les inspections de contrôle pour détenir un navire sans pouvoir démontrer une menace pour « la sécurité, la santé ou l’environnement », rapporte SOS Méditerranée. De plus, la cour appuie notamment sur le fait que l’obligation d’assistance en mer reste prioritaire.

 

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Charly Célinain