Méditerranée : l’Ocean Viking peut retourner sauver des vies

 Méditerranée : l’Ocean Viking peut retourner sauver des vies

Le navire Ocean Viking de SOS Méditerranée dans le port de Messine de l’île de Sicile, le 24 septembre 2019. GABRIELE MARICCHIOLO / NURPHOTO / AFP

L’Ocean Viking a été « libéré » hier (21 décembre) et va pouvoir reprendre ses missions en Méditerranée centrale, où les personnes migrantes continuent de mourir.

 

Libération

Cela faisait cinq mois que l’Ocean Viking était retenu dans un port sicilien par les autorités italiennes. Depuis son immobilisation, le 22 juillet dernier, le navire affrété par l’ONG SOS Méditerranée était en discussions constantes avec les différentes parties concernées. Hier, suite à une troisième inspection en l’espace de cinq mois par les garde-côtes italiens, « l’Ocean Viking a été jugé conforme à l’interprétation des règles de sécurité des navires par les autorités italiennes » se félicitait l’ONG.

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Attente mortifère

« Nos équipes ont travaillé jour et nuit au cours des cinq derniers mois pour que le navire puisse reprendre la mer et sauver à nouveau des vies. Dans l’intervalle, des centaines de personnes sont mortes en mer. Il a été plus que douloureux pour nous, marins-sauveteurs, d’être empêchés de sauver des vies parce que les navires humanitaires n’étaient soudainement plus considérés comme suffisamment sûrs par les autorités italiennes » soulignait Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée.

Aménagements

Huit radeaux de survie d’une capacité de 100 personnes chacun, gilets de sauvetage et combinaisons supplémentaires, l’Ocean Viking a donc réalisé des aménagements coûteux mais néanmoins nécessaires pour répondre au exigences de sécurité fixées par les autorités italiennes.

Après une quarantaine de 10 jours et un réapprovisionnement à Marseille, l’équipage du navire pourra retourner en Méditerranée pour sauver des vies. A ce jour, cinq navires humanitaires sont toujours bloqués à quai pour des raisons administratives. Pendant ce temps, les personnes migrantes continuent de périr en mer.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), depuis le début de l’année, près de 1000 personnes ont perdu la vie, ou sont portées disparues, après avoir tenté la traversée de la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes.

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Charly Célinain