Raja Meziane célèbre les droits des femmes à l’IMA

 Raja Meziane célèbre les droits des femmes à l’IMA

La rappeuse algérienne Raja Meziane performera au festival Arabofolies


Elle est la voix incorruptible de la jeunesse algérienne. Ce dimanche pour le festival Arabofolies, l’Institut du monde arabe accueille la rappeuse Raja Meziane.

 


Ce sera son premier concert à Paris. Dimanche, en fin d’après-midi, l'IMA célèbrera la Journée Internationale des droits des femmes avec l'avocate et rappeuse, Raja Meziane, icône de la « Révolution du sourire » exilée à Prague.


« Allô le Système »


« Nous voulons une République. Une démocratie populaire. Pas une monarchie. Le peuple a assez souffert. Vous l’avez rendu malade ? Nous sommes le déluge. Vous feriez mieux de nous laisser tranquille bande d’escrocs », ce sont les mots de l’artiste, dont l’hymne « Allô le Système », sorti en mars 2019, 10 jours après le début de la « Révolution du sourire », a largement résonné dans les rangs des manifestants et totalisé 40 millions de vue sur YouTube.


Fin de sa carrière


Son engagement ne date pas de l’année dernière. Déjà, en 2013, elle lance « Révolution » un appel à la rébellion face au pouvoir. En 2014, elle refuse de participer à la chanson qui accompagne la quatrième candidature d’Abdelaziz Bouteflika, les responsables de la télévision publique algérienne lui promettent la fin de sa carrière et le bâtonnier d’Alger refuse de lui remettre son certificat d’avocate. C’est à ce moment-là que Raja Meziane part en exil à Prague, où elle vit encore aujourd’hui.


Celles et ceux qui s’engagent en mots


Le festival de musique Arabofolies se décline trois fois par an : au printemps, au début de l’été et à l’automne. Chaque fois, la même recette : des concerts de musique, un Forum, un Jeudi de l’IMA, deux rencontres littéraires et une séance de cinéma. Ce cycle est intitulé « Engagements ! », il est dédié à celles et ceux « qui s’engagent en mots, en images, en musiques, au péril de leur vie parfois, et placent la beauté et la liberté au centre de leur art ».

Chloé Juhel