Algérie-Maroc, à petits pas vers la normalisation

Les relations maroco-algériennes restent passionnelles. Même lorsqu’il s’agit de la chose la plus naturelle au monde : l’ouverture de la frontière terrestre entre deux pays voisins. Sujet qui occupe périodiquement la Une de l’actualité bilatérale depuis 1994. Voici donc, fait rarissime, deux pays voisins, ayant des relations diplomatiques avec échange d’ambassadeurs, des relations commerciales, des liaisons aériennes, et dont la frontière terrestre reste fermée.

Cette fois-ci, il y a un vrai processus de normalisation des relations. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri, a révélé au Parlement il y a quelques jours, que Christopher Ross, l’envoyé spécial du SG de l’ONU chargé de la question du Sahara, a été à l’origine de ce processus. L’Algérie, a-t-il précisé, a préféré que les choses se fassent par étapes.

De fait, des échanges de visites ministérielles ont eu lieu au cours des dernières semaines, dans le domaine de l’énergie et de l’agriculture. Dans ce dernier secteur, l’Algérie peut tirer profit de  l’expérience marocaine.  Cette normalisation par étapes devrait aboutir, sauf rebondissement, à une réouverture de la frontière terrestre.

Le 15 mai, une confirmation algérienne était apportée à ces propos marocains. Citant un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat, le site TSA (Tout sur l’Algérie) indique que les deux pays échangent des notes pour régler les problèmes en suspens, dans la perspective d’une normalisation de leurs relations, qui incluerait la réouverture des frontières.

Parmi ces dossiers, la contrebande (dans les deux sens), le trafic de drogue et une lutte commune contre l’émigration clandestine.

Une réouverture de la frontière aurait un impact extraordinaire sur les deux pays, sur le plan économique, culturel et social et faciliterait par exemple les retours d’Algériens chaque été en vacances.

 

Mishka Gharbi

 

 

 

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