Fennecs : Halilhodzic impose un nouvel ordre

 Fennecs : Halilhodzic impose un nouvel ordre

L’intransigeant Halilhodzic en conférence de presse. Photo AFP.

Arrivé en juillet pour relancer les Fennecs, Vahid Halilhodzic martèle un message qui semble lui tenir de fil rouge : personne n’est indispensable. Non sélectionnés pour le match face à la Centrafrique, Karim Ziani et Ryad Boudebouz viennent de l’apprendre à leurs dépens.

En choisissant Vahid Halilhodzic, les dirigeants de la fédération algérienne ont voulu mettre de l’ordre dans la sélection. Le Bosniaque traîne une réputation, celle d’un coach autoritaire, allergique aux traitements de faveur. Il vient de la justifier, en ne retenant pas Karim Ziani, pourtant capitaine lors du dernier match face à la Tanzanie (1-1), ni Ryad Boudebouz, l’étoile montante du foot algérien.

Etincelant sous le maillot sochalien, Boudebouz semble encore payer son absence du stage de Marcoussis au mois d’août. Blessé, le milieu offensif avait préféré ne pas faire le déplacement, alors qu’Halilhodzic avait exigé la présence de tous les joueurs convoqués, y compris ceux qui ne pourraient pas prendre part aux entraînements. Quant à Ziani, le discours du sélectionneur a été on ne peut plus limpide en conférence de presse : « S’il joue bien, il sera là. S’il n’est pas bon, il ne sera pas là. J’ai bien dit qu’aucun joueur algérien ne jouera à coup sûr. » Le choix de l’ex marseillais, de privilégier les gazodollars d’Al-Jaish, son club depuis cet été, à un championnat compétitif, pourrait lui compliquer sa vie de sélectionné national. Pour se justifier, Halilhodzic a également avancé une blessure de l’ex-marseillais qui n’avait cependant pas déclaré forfait pour le match de dimanche face à la Centrafrique.

Ne se lassant pas de marteler que personne ne sera sélectionné sur son nom, Vahid Halilhodzic a aussi insisté pour assurer que personne n’était banni de la sélection. Embauché pour un projet à long terme visant à qualifier les Fennecs pour la Coupe du Monde 2014, le coach bosniaque se livre actuellement à une large revue d’effectif, dans le but de former un groupe compétitif de 25 joueurs avec lesquels travailler dans la durée. Les non sélections de Ziani, Boudebouz, voire Abdoun, visent sans doute à bien faire comprendre quelles sont les nouvelles règles du jeu à l’intérieur de l’Equipe nationale. Une manière de marquer son territoire pour le bosniaque afin de repartir sur des bases saines, et ne plus gâcher le formidable potentiel des Vert et Blanc.

Thomas Goubin