Football. L’Espérance veut le Barça

 Football. L’Espérance veut le Barça

Cette saison

L’Espérance Tunis veut couronner son année dorée en se qualifiant pour les demi-finales du Mondial des clubs et y rencontrer le Barça. Pour cela, il faudra dominer Al-Saad dimanche matin, club qatari ambitieux qui compte Nadir Belhadj et Mamadou Niang, dans ses rangs. Loin d’être gagné d’avance.

Les Qataris changent la donne. En Premier League, leurs millions de pétrodollars et gazodollars ont transformé Manchester City, médiocre historique de la Premier League, en ogre redouté. En Ligue 1, le PSG, renfloué par la générosité qatarie, attire de nouveau des joueurs de classe mondiale.

Autre facette de la montée en puissance de l’émirat sur la planète foot : la présence d’Al-Saad au Mondial des clubs. Pour la première fois, le Qatar sera représenté dans la prestigieuse compétition organisée au Japon. Là aussi, il n’a pas lésiné sur les moyens pour bien figurer.

Clairement, l’effectif d’Al-Saad n’a pas grand chose à envier à celui de l’Espérance Tunis. Quand le champion d’Afrique rencontre le champion d’Asie, le premier part généralement favori. La tradition conduit d’ailleurs à pencher encore pour l’Espérance, mais le monde postmoderne a tendance à chambouler les repères les plus ancrés, y compris ceux de la planète foot.

Al-Saad héberge donc en son sein Nadir Belhadj, mais aussi l’excellent défenseur axial sud-coréen Lee Jung-Soo, l’explosif ivoirien Kader Keita (ex Lyon et Lille), et l’ex marseillais, Mamadou Niang.

390 000 dollars pour battre l’Espérance

Face à cet ensemble hétéroclite mené par un entraîneur uruguayen, la force de l’Espérance résidera dans son collectif rodé. Le milieu offensif, Oussama Darragi, ne dit d’ailleurs pas autre chose : « Joueurs et staff technique, nous formons un tout : esprit de groupe, solidarité entre toutes les composantes de l’équipe, mental à toute épreuve… ».

Cette saison, l’Espérance a tout raflé : la Coupe, le Championnat, et la Ligue des champions. Alors comment ne pas envisager passer l’obstacle Al-Saad pour vivre ensuite un rêve éveillé, ou un cauchemar, selon le déroulement du match, en rencontrant le Barça, la meilleure équipe du monde. La demi-finale se déroulera le jeudi 15 décembre.

L’entraîneur de l’Espérance, Nabil Maâloul, considère, quant à lui, l’édition 2011 du Mondial des clubs comme « plus relevée que ses devancières ». Ce qui semble juste : dans l’autre partie du tableau se trouvent notamment le Santos de Neymar et les Rayados Monterrey de César Delgado (ex-OL). D’autres sérieux concurrents.

Mais ce plateau de luxe ne limite en rien les ambitions des Sang et Or. « Attendez-vous à ce que mes joueurs surprennent tous les connaisseurs et observateurs présents », a assuré Maâloul.

Côté Al-Saad, on lie étroitement générosité de l’effort à celle du portefeuille. Les dirigeants du club ont promis 390 000 dollars à leurs joueurs en cas de victoire. L’Espérance fera-t-elle finalement faire des économies aux Qataris ?

Thomas Goubin

Thomas Goubin