France. L’immobilier tunisien tient son salon à Paris

 France. L’immobilier tunisien tient son salon à Paris

Un an après le début d’une révolution qui changea la face du pays


Le salon de l’immobilier tunisien à Paris (SITAP) a ouvert ses portes aujourd’hui samedi et fermera le 28 mai. À l’espace Champerret dans le XVIIème, promoteurs et agences bancaires se mettent aux petits soins pour vous permettre de devenir propriétaire en Tunisie. Tour d’horizon des nouvelles tendances pour cette année 2012.




 


« On est juste venus pour jeter un œil, mais s’il y a une bonne affaire… », confesse Fathia, jeune fonctionnaire accompagnée de son mari. Ces deux Franco-Tunisiens, nés ici mais désireux de s’offrir un pied à terre dans leur pays d’origine, représentent la nouvelle tendance.


Terminé l’époque où seuls les parents devenaient propriétaires en Tunisie, les enfants s’y mettent aussi. « Ce sont souvent des jeunes diplômés de 2e ou de 3e générations désireux d’avoir une résidence dans leur pays d’origine », nous explique Lamia Tlili, directrice commerciale à la Banque de l’habitat (BDH). Pour ce premier jour, le public qui arpente les allées donne raison à Lamia. De nombreux jeunes, en couple ou accompagnés de leurs parents garnissent les stands.


Installé à l’espace Champerret, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, le salon garde une taille humaine et permet à chacun de s’y sentir à son aise. « J’y viens chaque année, c’est devenu un rituel », s’amuse Farid.


 


Trouver son logement à partir de 50 000 euros


Au SITAP, on trouve de tout. Des logements sociaux à bas coût, d’autres un peu plus chers, et enfin ceux de grand standing. Les prix varient entre 50 000 euros pour un 3 pièces basique jusqu’à 300 000 euros et plus pour un appartement de grand standing face à la mer. Pour chaque bien, quel que soit le montant, il vous faudra pour obtenir un financement, apporter 20% du prix total. Mais pas de panique, vous pourrez verser cette somme en plusieurs fois.


Prenons l’exemple d’un appartement S3 vendu sur le salon. Prix de base de ce 3 pièces, 52 500 euros. L’apport devra donc être de 10 500 euros. Un premier versement de 1 750 euros au moment de la signature est obligatoire. Vous verserez ensuite les 8 750 euros restant à raison de 5 versements de 1 750 euros/mois. Si vous contracté un crédit sur 25 ans, le taux d’intérêt sera de 6,75%. Vos mensualités seront de 300 euros jusqu’à échéance de votre crédit.


 


Un marché tunisien en développement


Dans deux semaines devrait débarquer sur le marché un nouveau package (bledna) lancé par la BDH réservé aux Tunisiens de l’étranger. « Nous sommes à l’écoute de la demande, affirme Lamia Tlili, nous allons leur proposer un véritable compte en dinar qu’ils pourront gérer de l’étranger ».


Les avantages ? Il n’y aura plus de frais de dossiers et la possibilité de rembourser leur crédit par le biais de ce compte. « Souvent, ils envoyaient leur argent mais ne savaient pas toujours où ça allait », souligne Khaled Zaouchi, directeur central de l’exploitation de la BDH.


En ce début d’après-midi, le salon commence à se remplir de plus en plus. L’atmosphère est bonne et les relations entre commerciaux et particuliers au beau fixe. Souvent très gentils et à l’écoute, les professionnels du salon sont très heureux de pouvoir apporter leur expertise à des clients potentiels.


Dans un marché de l’immobilier tunisien en perpétuel développement, les Tunisiens de France sont chaque année un peu plus nombreux à investir dans leur pays d’origine. Que ce soit dans la pierre, comme dans l’industrie. Des pôles de compétitivité ont été montés dans plusieurs villes du pays. Visibles sur le salon, ils vous donnent l’occasion d’acheter ou de louer dans ces pépinières. Un tremplin idéal pour monter votre entreprise.


Pour en savoir plus, rendez-vous jusqu’au 28 mai Porte de Champerret pour découvrir les nouveautés du SITAP 2012.


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines