Sport – Amicaux : les travaux forcés de Laurent Blanc

 Sport – Amicaux : les travaux forcés de Laurent Blanc

Karim Benzema s’entraînant pour les amicaux sous le regard de Laurent Blanc

Depuis lundi, les Bleus sont réunis à Clairefontaine afin de préparer leurs matches amicaux à disputer face aux Etats-Unis (11 novembre) et à la Belgique (15 novembre). A sept mois de l’Euro, le compte à rebours est lancé pour une Equipe de France qui se cherche encore. Analyse ligne par ligne des candidats à une place à l’Euro.

LA DEFENSE

Dans les buts, le choix de Laurent Blanc est arrêté : Hugo Lloris, sauf inattendue crise de confiance du Lyonnais, fait figure de titulaire indiscutable. Devant lui, le sélectionneur avait misé sur une charnière Rami-Mexès. Sur le papier, la présence physique de l’ex-Lillois combinée à la finesse du Milanais avait sa cohérence. Dans les faits, elle fut plutôt convaincante, malgré quelques errements un brin inquiétants. Voilà, mais les pépins physiques à répétition de Philippe Mexès pourraient redistribuer les cartes.

Déjà essayé par Laurent Blanc, Younès Kaboul n’est cette fois pas dans la liste des 22. Ce qui le met vraisemblablement hors-jeu. En revanche, Mamadou Sakho fait son retour en Bleu. Le Parisien en profitera-t-il pour s’imposer ? Laurent Koscielny pourrait, lui aussi, passer un examen de passage, puisqu’Eric Abidal, capable de dépanner dans l’axe, mais habituel titulaire à gauche, ne sera sans doute pas aligné d’entrée face aux Etats-Unis, deux jours après avoir disputé un match de Coupe avec le Barça.

Dans le couloir habituellement occupé par Abidal, et parfois par Evra, ménagé par Laurent Blanc pour cette série d’amicaux, Jérémy Mathieu devrait cette fois disposer d’une opportunité à saisir sans attendre face aux Etats-Unis. Sa capacité à se projeter vers l’avant pourrait séduire le sélectionneur, à condition qu’il assure aussi ses arrières.

Enfin, de l’autre côté, Sagna ressemble toujours à un titulaire par défaut. Absent, le latéral droit d’Arsenal devrait être remplacé par Réveillère ou Debuchy. Des solutions de rechange pas franchement convaincantes.

Dans ce contexte, voir Laurent Blanc ignorer Lassana Diarra, milieu de métier, mais tout simplement épatant quand il a dépanné au poste de latéral droit face à Lyon, avec le Real Madrid, intrigue pour le moins.

LE MILIEU

Un seul indiscutable : il se nomme Yann M’Vila. Malgré son jeune âge (21 ans), le joueur du Stade Rennais est sans doute le plus régulier des Bleus depuis le début du mandat de Laurent Blanc.

A l’imposant milieu défensif, le sélectionneur semble vouloir associer un milieu relayeur, déduction faite à la lecture d’une liste où seul Alou Diarra fait figure de pur récupérateur. Yohan Cabaye pourrait être l’élu, ou Samir Nasri (forfait) dans une position plus reculée que celle qu’il occupe avec Manchester City.

Si Laurent Blanc conserve son organisation en 4-3-3, le numéro 10 des Bleus pourrait se nommer Marvin Martin, le jeune et talentueux sochalien, plutôt à son avantage à chacune de ses sorties en Bleu. Toujours à la recherche de son meilleur niveau, Yoann Gourcuff n’est pour le moment pas retenu par Laurent Blanc. Polyvalent, Samir Nasri pourrait également porter la responsabilité du secteur créatif sur ses épaules.

L’ATTAQUE

Benzema et les autres. L’avant-centre du Real Madrid est l’un des rares indispensables de l’ère Blanc. Pour le servir, Laurent Blanc dispose de multiples options. Si la forme qu’il affiche avec le Bayern ne subit pas un gros fléchissement au franchissement de la frontière allemande, Ribéry se place comme un candidat évident pour occuper le flanc droit de l’attaque. Un poste sur lequel lorgne aussi Loïc Rémy. Dans un 4-4-2, un schéma pas vraiment affectionné par le «Président», le Marseillais ferait figure de complément idéal au Madrilène. A moins que Gameiro…

A gauche, Jérémy Ménez a réalisé une deuxième période face à la Bosnie qui n’a pu que taper dans l’œil du sélectionneur. Sur sa route, se trouve l’expérience de Florent Malouda, pas vraiment à son avantage lors des dernières sorties des Bleus. Décidément, les motifs d’interrogation sont légion pour Laurent Blanc. Les amicaux du mois de novembre vont-ils lui donner quelques réponses partielles ou définitives ?

Thomas Goubin

Thomas Goubin