Noël Le Graët, clap de fin attendu

 Noël Le Graët, clap de fin attendu

Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football. FRANCK FIFE / AFP

Réunion ce matin pour trancher, enfin, le cas Noël Le Graët. Le comité exécutif de la Fédération française de football devrait imposer le départ de son président.

Accablé par une mission d’audit, accusé de harcèlement et poussé de toutes parts à la démission, ce devrait être le dernier « Comex » de Noël Le Graët. Cette fois, sa démission semble quasiment acquise, sans omettre le caractère imprévisible de l’homme qui aura passé 11 ans à la tête du football français. Ses déclarations provocatrices, ses écarts de conduite, son management décrié et l’enquête dont il fait l’objet pour harcèlement moral et sexuel finiront-ils par le pousser à lâcher la barre ?

« Prendre les bonnes décisions »

Le rapport d’audit de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, rendu le 15 février, n’a pas de valeur contraignante, mais il accable Noël Le Graët, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra qui l’a appelé à prendre « les bonnes décisions ». Selon les inspecteurs, Noël Le Graët « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », compte tenu notamment de son « comportement inapproprié (…) vis-à-vis des femmes ».

Crise insoluble

S’il décide effectivement de partir, le président intérimaire Philippe Diallo gardera les rênes jusqu’à l’Assemblée fédérale du mois de juin. S’il s’accroche toujours à son fauteuil, en revanche, les discussions s’annoncent plus houleuses autour de la table. Certains se sont dit prêts à démissionner du « Comex » en vue de provoquer de nouvelles élections. Quoi qu’il advienne, le maintien en poste de Le Graët paraît illusoire. A cinq mois de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, la crise est insoluble.

Chloé Juhel