Attentats anti musulmans en Nouvelle-Zélande : 40 morts et 20 blessés graves

 Attentats anti musulmans en Nouvelle-Zélande : 40 morts et 20 blessés graves

Capture vidéo


Le bilan provisoire d’attentats commis à l’heure de la prière du vendredi contre deux mosquées du centre-ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande est terriblement meurtrier : au moins 40 morts et 48 blessés, annonce la Première ministre du pays, en ce vendredi 15 mars. Dans une vidéo l’un des assaillants évoque « la situation en France ».



 


L'homme qui s'est lui-même filmé a lancé "que la fête commence" avant de tirer


 


Au moins trente des victimes ont été tuées dans l'un des lieux de culte à lui-seul. On compte par ailleurs plus de 20 blessés graves. Selon Jacinfa Arden, « cela ne peut être décrit que comme une attaque terroriste. » Quatre personnes ont été arrêtées.


Il s'agit de trois hommes et d'une femme. Ils étaient inscrits sur aucun fichier de surveillance de la police, précise la même source, la Première ministre néo-zélandaise. Son homologue australien a annoncé qu'un tireur était identifié comme étant un Australien, terroriste d'extrême droite et violent. Des engins explosifs ont été retrouvés sur les véhicules des suspects. 


L’un des assaillants aurait publié un texte ayant valeur de « manifeste », qui se réclame d’Anders Breivik, terroriste norvégien d’extrême-droite qui a fait 77 morts dans une tuerie de masse en juillet 2011, qui dénonce « l’invasion de la France par les non-blancs et le pessimisme de la population française ». Il écrit aussi vouloir « venger les centaines de milliers de morts causées par les invasions étrangères en Europe tout au long de l’histoire » et les « milliers de victimes des attentats ».


 


Une ville verrouillée


En ce jour de prière, la police demande aux fidèles d'éviter les mosquées partout en Nouvelle-Zélande. La municipalité a ouvert une ligne de téléphone d’urgence pour les parents inquiets du sort de leurs enfants, qui participaient à une marche contre le changement climatique non loin de là. Des bâtiments publics comme la bibliothèque centrale étaient aussi fermés. 


Pour Jacinda Ardern, la Nouvelle-Zélande connaît l'une de ses journées « les plus sombres » après ces fusillades « d’une violence sans précédent »… Des scènes de chaos auxquelles s’ajoutent la détresse des familles empêchées de s’enquérir sur place de l’état de leur proches. Nous y reviendrons.

Seif Soudani