Réforme des retraites : « le mouvement social est pour bientôt ! »

 Réforme des retraites : « le mouvement social est pour bientôt ! »

Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, s’adresse à la presse à son arrivée pour une réunion avec la Premièr eministre, dans le cadre des discussions avec les représentants syndicaux sur le projet de réforme des retraites, à l’hôtel de Matignon à Paris, le 4 janvier 2023. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Elisabeth Borne doit présenter la réforme des retraites aujourd’hui. Une annonce qui pourrait déclencher le premier gros mouvement social de 2023.

 

« C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase sur un sujet qui va toucher tout le monde », la réforme des retraites n’a pas encore été présentée que le directeur général de la CGT Philippe Martinez donnait le ton sur franceinfo (9 janvier). 

Après une dernière semaine de discussions avec les partenaires sociaux, c’est aujourd’hui (10 janvier) que la Première ministre Elisabeth Borne va présenter la très attendue réforme des retraites.

Annoncée dans un climat social tendu, cette réforme inquiète. Dans une note, le renseignement territorial redoute des « grèves de longue durée entravant certains secteurs clés de l’économie ».  

64 ans

« Le mouvement social est pour bientôt », prévient Philippe Martinez. Le syndicaliste ne se fait plus d’illusions quant au contenu de cette réforme et notamment l’âge légal de départ en retraite. Afin de s’assurer le soutien des Républicains, le gouvernement devrait privilégier un départ en retraite à 64 ans. 

Avec la baisse du pouvoir d’achat liée à l’inflation ou encore l’augmentation des prix des carburants, la colère gronde dans les foyers français et ce projet de réforme pourrait mettre le feu aux poudres. Et ce, d’autant plus que l’ensemble des syndicats semblent sur la même ligne.

Dialogue

Le 12 novembre dernier, Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, déclarait : « Que ce soit le 15 décembre ou le 10 janvier, ça sera non aux 64 ans et non aux 65 ans ». 

Samedi dernier (7 janvier), le syndicaliste se disait tout de même prêt à dialoguer : « La CFDT l’a dit et le répétera : elle est opposée à toute mesure d’âge qui revient à pénaliser les personnes ayant commencé à travailler tôt, les personnes qui ont eu les métiers les plus physiques. L’exécutif a aujourd’hui fait le choix du dialogue, à lui de prouver qu’il compte le respecter dans les prochains mois ». 

Le dialogue pour éviter le mouvement social ? Réponse dans les prochains jours. Le projet de réforme doit être soumis au Conseil des ministres le 23 janvier. Avant de passer à l’Assemblée nationale à partir du 30 janvier.

 

Charly Célinain