Retraites : l’exécutif reste inflexible, les syndicalistes aussi

 Retraites : l’exécutif reste inflexible, les syndicalistes aussi

TOULOUSE – Manifestation, jeudi 19 janvier 2023, à l’appel des 8 principaux syndicats, pour contester la réforme des retraites engagée par le gouvernement. Alain Pitton / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Poursuite du mouvement de contestation, réponse du gouvernement, cette semaine s’annonce primordiale pour la réforme des retraites présentée aujourd’hui en Conseil des ministres.

Elisabeth Borne présentera, aujourd’hui (23 janvier), la réforme des retraites en Conseil des ministres. A l’amorce d’une semaine importante pour la vie du texte, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, laissait planer hier (22 janvier) la possibilité de poursuivre le mouvement de grève pendant les vacances scolaires. « À partir du moment où le gouvernement s’entête sur ce qui fait conflit, il y a possibilités de journées d’action pendant les vacances » expliquait le leader syndical sur RTL (22 janvier). Ce dernier est confiant quant à la poursuite du mouvement, surtout après la manifestation de jeudi dernier (19 janvier) qui a mis entre 1,2 et 2 millions de personnes dans la rue.

Détermination

Le texte ne devrait pas bouger avant son arrivée à l’Assemblée nationale, lundi 30 janvier. En tout cas, ce serait le souhait d’Emmanuel Macron qui, selon France info, resterait inflexible sur l’âge de départ à la retraite et la durée de cotisation. Et pourtant, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, déclarait samedi (21 janvier) au Parisien que le gouvernement était « très ouvert à des propositions sur l’incitation, la reconversion, et à regarder sans tabou des mesures coercitives pour les entreprises qui ne joueraient pas le jeu ».

Sanctionner les entreprises qui n’emploieraient pas assez de seniors, comme axe d’aménagement de la réforme pour essayer de calmer la contestation. Une éventuelle évolution qui semble d’ores et déjà compliquée à faire respecter sans véritables sanctions. 

Toucher les 35 heures ?

Et si on touchait aux 35 heures ? Selon des députés Modem, un autre axe d’évolution possible serait l’augmentation de la durée hebdomadaire de travail d’une demi-heure. L’AFP précise que, Philippe Vigier, député Modem d’Eure-et-Loir, espérait déposer cet amendement au projet de reforme des retraites.

Un changement qui pourrait rapporter 1,7 milliard d’euros, par an, de financements supplémentaires. La semaine prochaine, les discussions autour de la réforme des retraites s’annoncent longues et houleuses.

 

>> A lire aussi : Retraites : la rue en ébullition, le gouvernement reste sur ses positions

Charly Célinain