Baromètre de la fraternité : les Français favorables à la diversité

 Baromètre de la fraternité : les Français favorables à la diversité

GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP


Pour 81% des Français, la diversité est une bonne chose. Mais toutefois avec quelques nuances, détaillées dans une étude de la fraternité en France.


Différents et pas égaux


Le Labo de la fraternité, piloté par huit organisations dont Coexister ou encore Unis-Cité, dévoile aujourd'hui (16 mai) la seconde édition du Baromètre de la fraternité.


L'idée est de « comprendre et analyser la manière dont les Français perçoivent la diversité et leurs interactions avec les personnes différentes d’eux ».


En cette journée internationale du vivre-ensemble en paix, cette étude menée par OpinionWay révèle que 87% des Français estiment que la France est un pays de diversité.


Pour autant, pour ces derniers cela ne signifie pas forcément que tous bénéficient du même traitement, puisque seuls 42% estiment que la France est un pays d'égalité.


Discrimination


Depuis les mouvements #metoo et tous les autres qui continuent de se battre pour les droits des femmes, la parole se libère et les chiffres s'en ressentent : « 24% des femmes déclarent avoir déjà subi une discrimination du fait de leur sexe, contre seulement 8% des hommes ».


Cette année encore, la situation des personnes migrantes et réfugiées, ou encore la religion, pèsent sur ce baromètre : « Si les Français peuvent parfois être victimes de discrimination, il leur arrive aussi de critiquer, tenir à l’écart ou repousser une personne différente d’eux, notamment celles ayant une attitude différente vis-à-vis des réfugiés (22%, -1 point) ou ayant des convictions religieuses différentes (20%, stable) ».


« Laboratoire fraternel »


Le Baromètre de la fraternité montre clairement que la catégorie la plus discriminée est celle des réfugiés (22%). Membre du Labo de la fraternité, l'association France fraternité lutte au quotidien pour un accueil digne de ces populations, notamment avec son « Laboratoire fraternel ».


Créé fin août dernier à Bray-sur-Seine, commune d'Ile-de-France, cet établissement d'accueil a pour objectif de faire bénéficier la population d'accueil, également marquée par la précarité, « des services offerts à la population accueillie réfugiée ». Un premier test que l'association aimerait voir se multiplier à l'avenir :


« Nous espérons, à l’horizon 2022, voir des laboratoires fraternels dépasser les frontières du sud Seine et Marne et pousser sur l’ensemble du territoire ».

Charly Célinain