Coronavirus : MSF mobilisée également dans le Grand-Est

 Coronavirus : MSF mobilisée également dans le Grand-Est

Didier LEBRUN / BELGA / AFP


Malgré quelques signes encourageants ces derniers jours, les CHU du Grand-Est restent vigilants et obtiennent de l'aide pour combattre le Covid-19.


Anticiper


Si le pic de l'épidémie est espéré dans les prochains jours, la tension dans les CHU, notamment de l'Ile-de-France et du Grand-Est, reste très forte.


Ce week-end (4 mars), au CHU de la ville de Reims (Grand-Est), Médecins sans frontières (MSF) a installé une structure sous tente gonflable pour augmenter la capacité du service de réanimation de l'hôpital :


« L'installation de cette structure sous tente répond à la logique d'anticipation du CHU de Reims, dans l’éventualité où le nombre de patients contaminés par le Covid-19 et nécessitant des soins de réanimation dépasserait la capacité actuelle de prise en charge » selon Gwenola Seroux, coordinatrice MSF.


Temporaire


Depuis un mois et demi, des patients atteints du Covid-19 affluent sans discontinuer, soumettant les équipes soignantes du CHU de Reims sous haute tension. L'installation de la tente gonflable devrait permettre, temporairement, d'avoir une zone tampon pour commencer les premiers soins de réanimation, comme l'indique la coordinatrice : « La structure est installée de façon temporaire en attendant la fin des travaux d'aménagement pour agrandir l’unité de réanimation de l’hôpital ».


Pas de relâchement


Un des chiffres particulièrement suivi par le ministère de la Santé est le solde de personnes entrées et de sorties de réanimation, solde qui « est l’indicateur majeur qui permet de suivre l’évolution de la tension dans les établissements de santé et de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour y répondre ».


Ainsi, l'aide apportée par MSF permettra de soulager le CHU dans les semaines à venir. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Si pendant trois jours d'affilée, ce solde était en baisse tout en restant positif, hier (6 avril) il est légèrement reparti à la hausse. C'est pourquoi, les personnels soignants exhortent les Français à ne pas se relâcher au niveau du confinement.

Charly Célinain