Strasbourg: polémique autour d’un jeu de cartes antisémite, raciste et sexiste

 Strasbourg: polémique autour d’un jeu de cartes antisémite, raciste et sexiste

Université de Strasbourg (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)

Des plaintes ont été déposées après la diffusion sur les réseaux de ces images. Les auteurs seraient des membres de la branche locale du syndicat étudiant UNI.

Dans un communiqué, l’Université de Strasbourg « a été alertée sur la pratique de certaines associations qui font circuler des cartes sur les réseaux sociaux », notamment sur X, sans préciser le nom des « associations » visées.

« Après avoir pris connaissance de ces images », l’université a décidé de faire un signalement au titre de l’article 40 du Code pénal, qui dispose que tout fonctionnaire ayant connaissance d’un crime ou d’un délit doit en informer le parquet.

Deux députés du Bas-Rhin, l’EELV Sandra Regol et l’Insoumis Emmanuel Fernandes, ont aussi annoncé avoir activé l’article 40. L’UNI de Strasbourg a également ouvert une enquête administrative.

Fake news ?

C’est le collectif de juifs de gauche Golem qui a posté, il y a quelques jours, sur Instagram, cinq images évoquant une sorte de « jeu de cartes ». L’UNI nationale a rejeté sur X toute responsabilité de sa branche alsacienne, évoquant un « montage grossier » et une « fake news ». Le syndicat a annoncé deux dépôts de plainte, dont l’un pour diffamation.

Images antisémites, islamophobes et sexistes

L’une des images postées par Golem montre le président de l’UNI Strasbourg portant une kippa, avec une mention expliquant que, lorsque cette carte est « posée », « les autres joueurs perdent 20 euros, leur bijou le plus précieux et leur facture augmente de 300 % ».

Deux autres images sont à connotation sexiste et islamophobe : l’une, intitulée « Les trois petits cochons », invite « la prochaine joueuse » à « perdre un vêtement » ; l’autre représenterait un militant de l’UNI Strasbourg habillé « en imam pour Halloween ».

Une trentaine d’associations, syndicats ou partis de gauche ont également appelé l’UNI à « prendre des mesures fortes à l’encontre de sa section locale ».

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