Sur les écrans dans toute la France, le film de Clio Barnard, ALI & AVA

 Sur les écrans dans toute la France, le film de Clio Barnard, ALI & AVA

Avec « Ali and Ava », découvert en juillet 2021, à la Quinzaine des réalisateurs, Clio Barnard récidive avec le succès

Signé par Clio Barnard et découvert à la Quinzaine des réalisateurs 2021, ALI & AVA, est un film vibrant d’émotion.

 

Ali et Ava, où l’histoire d’amours contrariées qui finissent par avoir le dernier mot.  Ali, d’origine indienne, est en pleine séparation qu’il veut cacher à sa famille et son entourage. Ava, jeune veuve britannique, et déjà grand-mère, est assistante scolaire dans l’école où se trouve la nièce d’Ali.

Ils vivent tous deux à Bradford, dans des milieux différents, et n’avaient pas de raison de se rencontrer. Cabossés par la vie, c’est grâce à leur affection commune pour Sofia, une jeune fille dont Ava est l’assistante scolaire, que leurs chemins se croisent. En dépit des divergences sociales et culturelles et même pour le genre de musique, va naître une belle romance entre les deux quadragénaires.

Une idylle mal perçue par le fils d’Ava qui a hérité de son père un tempérament violent et un comportement raciste, ainsi que par la famille d’Ali qui ne peut concevoir une histoire en dehors du sillage communautaire.

Nouveau film de Clio Barnard, réalisatrice britannique, remarquée déjà pour son opus; « Le Gérant égoïste ». Avec « Ali and Ava », découvert en juillet 2021, à la Quinzaine des réalisateurs, Clio Barnard récidive avec le succès. Salué par la critique, le film s’impose par sa délicatesse et par le jeu des deux acteurs principaux. Profond, le scénario permet à Adeel Akhtar et Claire Rushbrook d’incarner des personnages complexes avec des rôles composés.

Entre deux genres, comédie et drame

A travers cette histoire d’amour, se profilent en arrière-plan, les tensions de l’Angleterre de nos jours. A commencer par la misère sociale, l’exclusion, le communautarisme, le racisme…

Triste mais traversé par une certaine légèreté, ce long-métrage oscille entre deux genres, la comédie et le drame.  Un mouvement de va-et-vient qui confirme la subtilité de la réalisatrice et sa capacité à créer une atmosphère où se meuvent des personnes tourmentées, sans toutefois tomber dans le didactisme et le moralisme.

C’est une romance entre deux adultes capables d’aimer et d’être étonnés. Des traits qui les rendent attachants. Les obstacles multiples comme les origines et le vécu de leurs familles respectives, ainsi que la peur d’être à nouveau trahis, au lieu de les éloigner les ont rapprochés. Une histoire tournée vers l’avenir, qui se veut la promesse d’un renouveau et d’une belle vie qui démarre de plain-pied. Le film est conseillé vivement par la critique.

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Mishka Gharbi