Essayer d’avoir « une vie normale »

 Essayer d’avoir « une vie normale »

Illustration. Des Syriens faisant la queue dans un quartier de Damas


 


Progression de Daesh, problèmes de l'armée de Bachar, la Syrie reste au cœur de préoccupations internationales. Mais quel est le quotidien des Syriens ces dernières années ? Depuis quatre ans, l'association Syria Charity travaille justement pour venir en aide à la population syrienne. Des acteurs de premier plan mais également des témoins du quotidien syrien, forcément loin d'être rose …


 


Quotidien compliqué


« Que ce soit dans la zone des opposants, la zone de Bachar ou la zone de Daesh, c'est quasiment le même quotidien » relève Wadah Seddik, trésorier et fundraiser de Syria Charity. Et c'est un quotidien compliqué : accès à l'eau et l’électricité difficile, manque d'hôpitaux et de médecins, le système éducatif touché en plein cœur … « Beaucoup d'écoles sont détruites, il n'y a pas assez d'infrastructures pour accueillir tous les élèves. Cependant, il existe quand même des écoles qui tournent. Ils essaient quand même d'avoir une vie normale », indique le trésorier de l'association. Essayer d'avoir une vie normale, voilà la préoccupation des Syriens. L'association Syria Charity tente de les aider dans ce sens.


 


Aider


L'association française apporte son aide de façon classique, avec de l'aide alimentaire, des colis et des denrées de base. Mais Syria Charity mène également des projets de plus grande envergure. Elle a récemment ouvert, au nord de la Syrie, un hôpital ainsi qu'un centre de soin maternité, gynécologie et pédiatrie : « C'est notre projet phare, dans une région où il y a presque 400 000 personnes » se félicite Wadah Seddik. En revanche, c'est sur quasiment tout le territoire que l'association fait du parrainage d'orphelins : « Nous avons plus de 2800 orphelins parrainés dans toute la Syrie.  A Alep, Damas, Homs… sauf les zones Est tenues par Daesh ». Syria Charity lance également deux lignes de production de pain pour que les Syriens puissent « en vendre et faire en sorte qu'ils s'autofinancent ».


 


Sur le terrain


L'association est composée en grande majorité de Franco-syriens, de Français d'origine syrienne, mais aussi de Français de tous bords. « Nous travaillons uniquement à l'intérieur de la Syrie. Nous ne travaillons pas sur les réfugiés qui viennent en France, ni sur ceux qui sont dans les pays frontaliers » précise Wahad Seddik. Et l'association s'est donnée les moyens avec plusieurs bureaux en Syrie, plus de 70 salariés sur place (hors hôpital) et un bureau en Turquie. Toutefois, des membres de l'association se rendent régulièrement sur place : « Nous avons quand même des médecins qui y vont au moins une fois par mois. Et toujours une personne pour superviser le travail » selon le trésorier.


 


Plus qu'une aide financière et logistique, Syria Charity contribue à ce que les Syriens puissent reprendre un travail et être en activité. Une bulle d'optimisme dans la vie compliquée de la population syrienne.


 


F. Duhamel

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