Évacuation du camp de migrants de la halle Pajol
France-Paris. Des militants et les migrants installés sur l’esplanade de la halle Pajol (XVIIIe) s’opposant à l’évacuation du camp par la police
Mercredi 29 juillet, vers 8 heures du matin, plusieurs dizaines de migrants ont commencé à être évacués de la halle Pajol.
L’évacuation du camp de migrants installé sur l’esplanade de la halle Pajol (XVIIIe) a débuté de mercredi matin dans le calme. Il s’agit de la cinquième évacuation d’envergure dans la capitale depuis celle du campement de la Chapelle (2 juin). Plusieurs associations et voisins avaient créé un comité de soutien pour les migrants où des cours de français notamment étaient donnés bénévolement.
Déjà venue sur les lieux le 9 juillet, la police a fait son retour pour embarquer les migrants et les diriger à nouveau vers des centres d’hébergement d’urgence. « Si les conditions d’accueil n’ont pas changé, les migrants reviendront dans la rue » confie un anonyme en référence à la dernière sortie policière. Plusieurs migrants avaient préféré revenir à la halle Pajol plutôt que d’être entassés dans une petite pièce sans eau ni nourriture.
Mais cette fois, la grogne des commerçants du voisinage confrontés à une baisse de leur chiffre d’affaires depuis deux mois, a fait bouger la mairie de Paris. Ils avaient réclamé à Mme Hidalgo, « d’intervenir dans les huit jours en utilisant tous les services de l’Etat dont (elle dispose) ». Elle a accédé à leur demande.
Souhaitons que cette fois, la mairie ne se contente pas de faire du "nettoyage" et prenne le temps de réfléchir à la suite pour ces migrants qui ne demandent qu’à vivre normalement.
Jonathan Ardines
