Tag « Négrophobie d’Etat » sur la statue de Colbert: condamnation confirmée

 Tag « Négrophobie d’Etat » sur la statue de Colbert: condamnation confirmée

Statue de l’homme d’État français Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) devant le Palais Bourbon, siège de l’Assemblé nationale. (Photo : JOEL SAGET / AFP)

La cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation à une amende de 500 euros, à l’encontre d’un militant, qui a tagué la statue devant l’Assemblée nationale en 2020.

« C’est une mascarade de justice », a-t-il réagi sur les réseaux sociaux. Il devrait se pourvoir en cassation « dans les jours qui viennent ». « Si la décision n’est pas favorable, on va saisir la Cour européenne des droits de l’homme », a-t-il ajouté.

En 2021, il avait écopé d’une amende de 500 euros et à payer 1 040 euros à l’Assemblée nationale pour le préjudice matériel. Il avait fait appel de cette condamnation.

Manifestations antiracistes

Le 23 juin 2020, devant l’Assemblée nationale, ce militant avait tagué « Négrophobie d’Etat » en rouge sur le socle de la statue de Colbert, ministre de Louis XIV et initiateur du Code noir qui a légiféré sur l’esclavage dans les colonies françaises.

Il avait ensuite jeté de la peinture rouge sur la statue. Il avait été aussitôt interpellé. « Ce qui est interdit, c’est le racisme. Cet homme-là (Colbert) fait l’apologie de la négrophobie », avait-il dit aux forces de l’ordre, dans une scène filmée et mise en ligne sur les réseaux sociaux par la Brigade anti-négrophobie.

Le tag de la statue avait été largement condamné par la classe politique. Cette action était intervenue dans le sillage des manifestations antiracistes qui ont eu lieu dans le monde après la mort de George Floyd, un homme noir, au cours d’une violente arrestation policière aux États-Unis.

Depuis, les monuments et statues liés à l’histoire coloniale française ou à la traite négrière sont au centre d’une polémique mémorielle.