Trois ans après George Floyd, Minneapolis réforme sa police

 Trois ans après George Floyd, Minneapolis réforme sa police

L’avocat de la famille Floyd, l’avocat Ben Crump (à gauche) et Jacob Frey, maire de Minneapolis (à droite) se serrent la main lors d’une conférence de presse au Minneapolis Convention Center le 12 mars 2021 à Minneapolis, Minnesota. La ville de Minneapolis au Minnesota a conclu un règlement de 27 millions de dollars pour « mort injustifiée » le 12 mars avec la famille de George Floyd, l’homme noir décédé lors de son arrestation par un policier blanc, déclenchant des manifestations de masse pour la justice raciale à travers les États-Unis. Kerem Yucel / AFP

La ville veut « mettre en place un changement significatif ». Trois ans après la mort de l’Afro-Américain sous le genou d’un policier blanc, Minneapolis réforme sa police.

La municipalité a approuvé, la semaine dernière, un plan en vue de réformer sa police. « Aujourd’hui, nous affrontons notre passé et allons de l’avant avec une feuille de route visant à mettre en place un changement significatif dans notre ville », a déclaré le maire de Minneapolis, dans un communiqué, « notre objectif principal est de construire une approche meilleure et plus juste en matière de maintien de l’ordre et de sécurité de la population à Minneapolis ».

140 pages

Cet accord a fait l’objet de négociations entre la ville et l’agence consacrée aux droits humains dans l’Etat du Minnesota après l’enquête. Il doit entrer en vigueur dès qu’un tribunal l’aura entériné. Le texte de plus de 140 pages prévoit notamment que la police n’arrête plus de véhicules pour certaines violations mineures et que la force ne soit utilisée que si « nécessaire » et de manière « proportionnelle à la menace perçue ». Les pistolets à décharge électrique de type Tasers, eux, ne devraient être utilisés que si les policiers ont une raison de procéder à une arrestation et si c’est nécessaire pour « protéger l’agent, l’individu ou une tierce partie ».

Contexte de « discriminations raciales »

Les forces de l’ordre de cette métropole du nord des Etats-Unis ont été vivement critiquées pour leurs méthodes. Une enquête lancée après le décès de George Floyd par les services en charge des droits humains dans le Minnesota a conclu l’an dernier que le drame s’inscrivait dans un contexte de « discriminations raciales » généralisées au sein de la police de Minneapolis. La mort du quadragénaire, dont le calvaire avait été filmé par une passante, avait provoqué des manifestations à travers le pays et même dans le monde sous le slogan « Black Lives Matter ».

Chloé Juhel