Trois partis de l’opposition appellent à une reforme politique profonde

 Trois partis de l’opposition appellent à une reforme politique profonde

Le PAM, le PI et le PPS ont appelé à la nécessité d’une réforme politique et électorale dans un mémorandum, le 20 juillet 2020. Crédit photo : matin.ma

Trois partis de l’opposition ont appelé, mercredi 22 juillet, à la révision de la loi organique des partis politiques et une réforme de la loi électorale.

 

Les partis Authenticité et Modernité (PAM), de l’Istiqlal (PI) et du Progrès et Socialisme (PPS) ont appelé à la nécessité de revoir la loi sur les partis politiques. Ils ont présenté leur proposition de réforme politique et électorale dans un mémorandum, mercredi, lors d’une conférence de presse.

Commission électorale nationale

Les trois partis ont plaidé pour la mise en place d’une instance chargée des élections : une commission électorale nationale régie par la loi.

Cet organe se chargera de la coordination, du suivi et de l’accompagnement du processus électoral.  Cette instance se composerait de comités provinciaux et aurait une composition hétéroclite.

Scrutin

Le mémorandum propose :

  • La détermination de la date du scrutin, après concertation et dialogue avec les partis politiques.
  • La tenue des élections communales, régionales et législatives en même temps. Le but étant d’augmenter le taux de participation et rationaliser les ressources financières et humaines.
  • L’organisation du scrutin électoral un mercredi au lieu du vendredi,
  • Le maintien du mode de scrutin “uninominal/de liste” pour les élections communales.

Ce dernier s’effectuera dans les communes dont le nombre d’habitants dépasse les 50.000. Les communes où le nombre n’atteint pas ce seuil peuvent aussi opter pour le scrutin de liste. A condition que le siège de la préfecture y soit situé. Les trois partis proposent d’adopter le scrutin uninominal dans le reste des circonscriptions électorales.

Les femmes et les jeunes

Les trois partis de l’opposition veulent renforcer la participation des femmes et des jeunes. Ils préconisent :

  • L’inscription d’office dès l’âge de 18 ans, dans les listes électorales.
  • L’adoption des listes régionales dédiées aux femmes et aux jeunes pour remplacer la liste nationale.
  • L’augmentation du nombre de sièges qui étaient consacrés aux listes nationales. L’objectif consiste à réaliser la parité et à garantir la représentativité des cadres et compétences, ainsi que des Marocains résidents à l’étranger.
  • L’organisation de campagnes de dépôt des demandes d’inscription ou de modification d’inscription tout au long de l’année via internet.
  • La radiation automatique des personnes décédées.
  • Un seuil électoral et financier unifié à 3%. Quelles que soient la dimension et la nature de la circonscription électorale concernée. Le PAM propose, de son côté, la suppression totale du seuil électoral.

Mohamed El Hamraoui