Greffe de poumon artificiel sur une patiente atteinte du Covid-19

 Greffe de poumon artificiel sur une patiente atteinte du Covid-19


L’équipe de médecins chirurgiens tunisiens n’en est pas peu fière : opération du dernier recours, peu orthodoxe dans le traitement contre le Coronavirus, une greffe d'un "poumon artificiel" a sauvé une malade dans état grave, placée en réanimation.


L’équipe médicale en question est une équipe mixte, issue des deux secteurs public / privé, respectivement de l’hôpital de la Rabta et de la polyclinique Taoufik à Tunis. Elle a procédé à la greffe d’un poumon artificiel pour sauver la vie d’une patiente contaminée par le Covid-19, qui n’a pas répondu positivement à la respiration artificielle, a précisé le 27 avril le médecin spécialiste en réanimation et en anesthésie, Noureddine Mbarek.


Ce dernier a par ailleurs indiqué que l’implantation d’un poumon artificiel aux patients souffrant de problèmes pulmonaires est « une pratique courante en Tunisie », mais pour la première fois dans le pays, cette technique a été utilisée sur un sujet infecté par le Coronavirus.


La même source a fait savoir que ce dispositif médical a été utilisé dans plusieurs pays dans le monde pour sauver à ce jour la vie d’une centaine de patients contaminés par le Coronavirus, signalant que son expérimentation en Tunisie a d’abord été envisagée sur l’une des patientes de la clinique Taoufik.


« L’opération a été couronnée de succès, en collaboration avec une équipe médicale de l’hôpital de La Rabta et l’état de santé de la patiente est actuellement stable », a-t-il pu constater.


Le recours à la greffe du poumon artificiel se fait lorsque l’état de santé du patient présente des complications et celui-ci ne répond pas favorablement à la respiration artificielle, explique le médecin spécialiste. Une solution radicale qui reste donc limitée aux cas de contamination aggravée.


En Chine, la première opération de ce type a été réalisée en mars dernier sur un patient de 59 ans atteint du Coronavirus : l'opération avait alors duré cinq heures et a été réalisée par une équipe de chirurgiens dirigée par Chen Jingyu, spécialiste des greffes pulmonaires et chef adjoint de l'hôpital Wuxi, dans la province du Jiangsu, avait annoncé l’agence Xinhua.


 

Seif Soudani