Tunisie. La sœur du rappeur Samara à son tour arrêtée

 Tunisie. La sœur du rappeur Samara à son tour arrêtée

Considéré comme étant le plus grand nom de la scène rap tunisienne ces dernières années, le rappeur Samara n’est décidément pas au bout de ses peines… Une membre de sa famille qui avait jadis pris sa défense, vient de le rejoindre en prison.

C’est un rebondissement rocambolesque que connait ce dossier en Une de l’actu en Tunisie. La brigade centrale anti-stupéfiants, relevant de la sous-direction des enquêtes de la Garde nationale à l’Aouina, a ainsi arrêté jeudi 13 mars 2025 la sœur du rappeur Samara, actuellement incarcéré depuis la fin janvier 2025 dans une affaire de trafic de drogue.

Cette arrestation ferait suite à la découverte par les agents pénitentiaires d’une tentative de la part de plusieurs membres de sa famille, sa mère et ses deux sœurs, d’introduire illicitement une quantité de cannabis, qui aurait été dissimulée dans des vêtements, afin de la lui remettre en prison. Sa mère et sa deuxième sœur feraient l’objet de convocations judiciaires dans cette même affaire pour complicité.

Interrogé sur les détails de cette affaire, le porte-parole de la Garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a confirmé l’information sans pour autant fournir davantage de précisions. Nous y reviendrons.

 

« Un acharnement injustifié » pour ses fans

Début février, un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis avait pour rappel émis un mandat de dépôt contre Samara dans le cadre d’une affaire impliquant un « vaste réseau » de trafic de stupéfiants opérant entre le quartier Ibn Khaldoun et la banlieue nord de la capitale.

Dans le cadre de l’enquête, le magistrat a délivré une commission rogatoire aux agents de la brigade des stupéfiants de l’Ariana, ce qui avait conduit à l’arrestation de l’ancien agent de Samara, actuellement placé en garde à vue.

Pour les fans de l’artiste, celui-ci ferait l’objet d’une cabale injustifiée entretenant une certaine confusion entre le sulfureux personnage du gangster qu’il « surjoue » dans plusieurs de ses clips, avec sa véritable personne.

Dans une vidéo publiée dès mai 2024, le chanteur avait anticipé ces poursuites en faisant appel au président de la République, Kais Saïed, et en prenant à témoin l’opinion, affirmant que ses revenus financiers (qu’il évalue alors à 400 mille dinars par mois) ne provenaient que de ses performances et ses concerts de rap.

 

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