Prix du Maroc du Livre 2024 : Un levier pour la promotion du livre et de la lecture

 Prix du Maroc du Livre 2024 : Un levier pour la promotion du livre et de la lecture

Le Maroc, conscient des défis liés à la lecture et à la diffusion du livre, a multiplié ces dernières années les initiatives pour renforcer l’accès à la culture écrite

Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a dévoilé les noms des lauréats du Prix du Maroc du Livre pour l’édition 2024, un événement emblématique qui s’inscrit dans la politique nationale de promotion du livre et de la lecture.

Un prix ancré dans la valorisation de la création littéraire

Selon un communiqué du ministère, les comités en charge de la lecture et de l’évaluation des ouvrages en lice pour cette 55e édition ont achevé leurs travaux sous la présidence de Rahma Bourkia. Les comités sectoriels ont, quant à eux, été dirigés par plusieurs figures du paysage culturel marocain, notamment Ouafae Amrani (poésie), Ahmed Balati (narration), Abdelilah Benmlih (sciences humaines), Aziz Lamtaoui (traduction), Mohamed Abderrebi (sciences sociales), Azzedine Chentouf (études littéraires, linguistiques et artistiques), Rachid Abdellaoui (littérature et études amazighes) et Mohamed Soussan (littératures pour enfants et adolescents).

Ainsi, le Prix de Poésie a été attribué ex æquo à Idriss El Miliyani et Mohamed Aziz El Hassini, tandis que le Prix de la Narration est revenu à Said Mountassib. Le Prix des Sciences Humaines a été, quant à lui, décerné ex æquo à Hicham Reguig et Samir Ait Oumghar, alors que le Prix de la Traduction a été attribué à l’étudiant Hassan Taleb. Concernant le Prix des études dans le domaine de la culture amazighe, il a été décerné à Larbi Moumouch, tandis que le prix de la littérature amazighe est revenu à Fouad Azroual. Pour cette édition, les prix des catégories des sciences sociales, des études littéraires, artistiques et linguistiques, ainsi que de la littérature pour enfants et adolescents, n’ont pas été attribués, mettant en lumière le besoin d’encourager davantage ces domaines.

Une politique culturelle en faveur du livre et de la lecture

Créé en 1968, le Prix du Maroc du Livre s’inscrit dans une stratégie plus large visant à dynamiser la production littéraire et intellectuelle du pays. Au-delà d’une simple récompense, il joue un rôle fondamental dans l’encouragement des auteurs et chercheurs marocains à enrichir le patrimoine national et à diversifier l’offre éditoriale.

Le Maroc, conscient des défis liés à la lecture et à la diffusion du livre, a multiplié ces dernières années les initiatives pour renforcer l’accès à la culture écrite. Parmi ces mesures, on compte la modernisation des bibliothèques publiques, le soutien à l’édition et à la traduction, ainsi que l’organisation de manifestations littéraires, telles que le Salon International de l’Édition et du Livre (SIEL). Ces efforts visent à démocratiser la lecture et à réduire les inégalités d’accès au savoir, notamment dans les zones rurales.

Vers un renforcement du rôle du livre dans la société

Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la promotion du livre auprès des jeunes générations et l’adaptation aux nouveaux formats numériques. L’essor du livre numérique et l’importance croissante des plateformes de diffusion en ligne offrent des opportunités, mais nécessitent aussi une adaptation des politiques culturelles. Le Prix du Maroc du Livre, en mettant en avant des œuvres variées et en valorisant la diversité linguistique et culturelle du pays, contribue à faire du livre un vecteur essentiel du développement intellectuel et social.

En définitive, cette distinction nationale demeure un outil puissant pour stimuler la création littéraire et scientifique tout en consolidant la place du livre dans le paysage culturel marocain. Son rayonnement témoigne de la volonté du Maroc d’investir durablement dans la culture et de faire de la lecture un pilier fondamental de l’éducation et du progrès.

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