Un Monopoly pour comprendre les inégalités

 Un Monopoly pour comprendre les inégalités

Sexe, âge, couleur de peau, catégorie sociale, de ces différentes caractéristiques découlent des désavantages plus ou moins forts pour l’avancée du joueur. Photo : Observatoire des inégalités

Un jeu de société pour aborder la question des discriminations. C’est l’idée de l’Observatoire des inégalités proposée aux professionnels de l’éducation.

 

Le jeu de plateau sera disponible dans quelques jours, le 10 janvier. Il est destiné aux 11-25 ans. Il s’agit d’un outil alliant pédagogie et ludisme qui est destiné aux professeurs et aux éducateurs. C’est d’ailleurs partant de leurs besoins que l’Observatoire des inégalités a voulu créer ce Monopoly un peu particulier.

Moins d’argent à la case départ

Comment ça marche ? Le jeu est composé de 10 cartes « personnage » et 37 cartes « événement ». Les joueurs peuvent ainsi être une femme, une personne handicapée ou un homme blanc par exemple. De ces différentes caractéristiques (sexe, âge, couleur de peau, catégorie sociale) découlent des désavantages plus ou moins forts pour l’avancée du joueur.

Par exemple, si vous personnage est une femme, vous gagnerez moins d’argent en passant par la case départ. Si vous êtes un homme blanc et que vous possédez un héritage avant de jouer, vous commencerez la partie avec des terrains d’avance par rapport à autres joueurs. Enfin, si votre personnage est handicapé, vous retirez deux points à chaque lancer de dé.

Homophobie et piston

Les cartes événements permettent de confronter le personnage à différentes situations, telles qu’une période de chômage, un congé maternité, du racisme, de l’homophobie ou encore un piston en entreprise…

La cible du jeu de société, ce sont les professionnels de l’éducation qui disposent de données chiffrées pour expliquer chaque situation injuste vécue par les joueurs. De quoi comprendre le coût plutôt élevé du jeu, qui n’est donc pas destiné au grand public : 55 euros pour la version trois à six joueurs ; 150 euros pour le kit scolaire qui permet de jouer avec 35 élèves.

 

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Chloé Juhel