Pas de Paypal en Tunisie : ce youtubeur vous explique pourquoi

 Pas de Paypal en Tunisie : ce youtubeur vous explique pourquoi


Après avoir récemment entretenu l’espoir de voir le célèbre service de paiement en ligne proposer ses prestations en Tunisie, la Banque centrale de Tunisie a essuyé un revers qui ne sera probablement pas résolu avant longtemps, encore moins en 2019. Pourquoi ce blocage persiste-t-il ? « The Vmaker », youtubeur tunisien, a invité un expert en ingénierie informatique pour savoir où en sont les négociations, sans langue de bois.



"Gear Talk" est un talkshow de vulgarisation hi-tech qui rencontre un certain succès, avec plus de 11 mille abonnés sur Youtube


 


Il est décidément difficile de payer en euro ou en dollar, via des cartes bancaires conventionnelles, dans un pays qui comme la Tunisie est réputé protectionniste de sa devise, qui si elle n’était pas stabilisée par la BCT subirait le contrecoup d’une économie dite faible, du moins sans industrie ni ressources « désirables » sur le marché mondial.


C’est ce qu’explique ici Dominique, ingénieur franco-tunisien, qui détaille les répercussions de cette situation sur les services de paiement en ligne et de transferts de fonds de plus en plus populaires à l’international et dont sont privés les Tunisiens qui ne disposent que d’une allocation touristique annuelle limitée, s’agissant du marché du change.      


 


Alternatives et espoirs de résolution


Frustrés, beaucoup d’internautes tunisiens utilisent aujourd’hui des moyens de contournement de cette impasse, notamment via des sites étrangers qui proposent des guides et des sites adressés aux Tunisiens, qui expliquent comment créer un compte en ligne, l’alimenter avec des dinars et dans certains cas récupérer son argent en dinar tunisien.


Après une vaine tentative en 2017, le nouveau gouverneur de la BCT, Marouane Abassi a indiqué en octobre dernier que l’autorité monétaire tunisienne est en passe de constituer une commission destinée à l’examen de la « Fintech », avec pour objectif la maîtrise de cette technique et qu’elle est actuellement à la recherche d’un opérateur international en Fintech, en collaboration avec Ernst & Young et la Banque Mondiale, afin de parvenir à un compromis adéquat pour le statut de la devise tunisienne.


 

Seif Soudani