Une circulaire sur le port des tenues religieuses à l’école

 Une circulaire sur le port des tenues religieuses à l’école

JEAN AYISSI / AFP

Cette circulaire donne une ligne de conduite au personnel éducatif face à la hausse du port des abayas par les filles et des qamis par les garçons au collège et lycée.

 

La circulaire est une réponse à la demande de plusieurs syndicats de « consignes claires » pour faire appliquer le principe de laïcité dans les établissements scolaires. Aujourd’hui, sera donc publié au Bulletin officiel ce texte qui a été envoyé hier aux recteurs d’académie. Dans un premier temps, le ministre de l’Education nationale a tenté de temporiser sur la question, Pap Ndiaye aura finalement rédigé cette, qui a une portée symbolique politiquement mais dont le fond ne change rien ou pas grand-chose à ce qui est déjà en vigueur.

Sanction graduée

Dans le contenu, ce texte rappelle que la loi de 2004 interdit le port des tenues religieuses à l’école, ainsi que les tenues qui « par intention, ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l’appartenance ou à faire du prosélytisme religieux ». Face à cela, la circulaire prévoir de « sanctionner systématiquement et de façon graduée le comportement des élèves portant atteinte à la laïcité lorsqu’il persiste après une phase de dialogue ». Quand un chef d’établissement doit « engager une procédure disciplinaire », il peut « délocaliser » le conseil de discipline dans « un autre établissement ou un service départemental de l’Education nationale ».

Signalements en hausse

Le mois dernier, le ministère de l’Education a recensé 720 signalements pour des atteintes à la laïcité, un chiffre plus que doublé par rapport à septembre, avec toujours une forte part des incidents liée au port de tenues religieuses. Ces chiffres étaient auparavant communiqués chaque trimestre, mais leur publication est passée à un rythme mensuel depuis la rentrée, à la demande du ministre de l’Education Pap Ndiaye. Mi-octobre, une note des services de l’Etat a pointé la « multiplication » des atteintes à la laïcité, notamment sur les réseaux sociaux, tels que Twitter ou TikTok.

Chloé Juhel