Une convention citoyenne sur la fin de vie

 Une convention citoyenne sur la fin de vie

France, Paris, le 12/11/2022. Illustration fin de vie et euthanasie. Photographie de Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Trois mois de débats sur la fin de vie. C’est le programme qui s’ouvre aujourd’hui pour 200 Français tirés au sort.

 

Ils devront rendre leur copie en mars prochain pour conseiller le gouvernement sur un éventuel changement de loi, mais sans garantie d’être suivis. « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-il être introduits ? ». C’est la question qui occupera cette convention citoyenne. Les termes d’ « euthanasie » ou de « suicide assisté » ne sont pas explicitement mentionnés. Mais les participants se pencheront sans aucun doute sur l’opportunité de légaliser l’une ou l’autre.

Conclusion en mars

173 Français tirés au sort. Ils se réuniront au cours de neuf séances de trois jours, pendant trois mois. Avant cela, ils seront formés aux débats sur la fin de vie et rencontreront des personnalités comme, Alain Claeys, co-auteur de la loi actuelle. Ils débattront ensuite à partir de janvier pour rendre leurs conclusions en mars. Ils auront tous en tête un avis rendu en septembre dernier par le Comité consultatif national d’éthique, qui a pour la première fois jugé possible de légaliser une « aide active à mourir ». Aujourd’hui, la loi Claeys-Leonetti prévoit une « sédation profonde » pour les malades en phase terminale et aux souffrance inapaisables, mais n’autorise ni l’euthanasie ni l’assistance au suicide.

Qu’en fera l’exécutif ?

Le principe sera le même que lors de la précédente convention citoyenne consacrée au climat, il y a trois ans. Grande inconnue, qu’en fera l’exécutif ? On se souvient qu’il n’avait mis en œuvre qu’une petite partie des recommandations de la convention sur le climat.

 

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Chloé Juhel