Afrique. Entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine     

 Afrique. Entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine     

Cyril Ramaphosa, président de la république d’Afrique du Sud et de l’Union africaine. MICHAEL TEWELDE / XINHUA / AFP

L’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est rentré en vigueur depuis, le 1er janvier 2021. La ZLECA vise l’instauration d’une vaste zone de libre-échange et la suppression de 90 % des taxes douanières sur les biens et les services échangés en 15 ans.

 

La quasi-totalité des membres de l’Union africaine qui en compte 55 ont ratifié l’accord dont le Maroc. 34 pays ont remis leurs instruments de ratification et 41 pays et organisations ont soumis leurs offres en matière de droits de douane. Dont les deux unions douanières régionales que sont la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est/East Africa Community-EAC) et la CEDEAO (Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

Le Nigeria a annoncé peu après, le 16 décembre, la réouverture de ces frontières avec le Bénin, le Niger et le Cameroun. Elles avaient été brutalement fermées en août 2019, peu après l’adhésion formelle du Nigeria à la Zleca. Afin de lutter contre le commerce de contrebande florissant en provenance de ces différents pays (volaille, riz, carburant…).

La ZLECA est l’un des grands projets phares de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Il vise notamment à augmenter le commerce intra-africain. Ce dernier ne représentant que 17 % des exportations des pays membres, contre 59 % pour l’Asie et 69 % pour l’Europe.

Le Maroc attaché à l’aboutissement de la ZLECA

L’Afrique est le 1er bénéficiaire des investissements directs marocains, captant plus de 60% de ces investissements en 2017. C’est ce que révèle le 4ème Baromètre du Développement International (BDI). Une étude réalisée en 2020 par la société de Conseil BearingPoint en partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

Selon l’enquête, le Maroc compte désormais parmi les premiers investisseurs africains de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Cette présence renforcée sur le continent africain est soutenue par une stratégie nationale promouvant la coopération Sud-Sud, précise l’étude.

La présence des entreprises marocaines sur le continent semble s’être davantage diversifiée ces dernières années. Bien que ciblant prioritairement l’Afrique de l’Ouest, elles explorent également l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale et australe. Une présence renforcée grâce à la réintégration du Royaume au sein de l’organisation panafricaine en 2017. Mais aussi à l’engagement du roi Mohammed VI à faire de l’Afrique une priorité nationale.

La destination des investissements marocains en Afrique confirme cette expansion progressive sur le reste du continent africain. Ces flux sont adressés principalement aux pays d’Afrique de l’Ouest (avec une part moyenne de 55%). Suivis de l’Afrique du Nord (25%), de l’Afrique centrale (15%) et de l’Afrique australe (5%).

 

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Mohamed El Hamraoui