Le fils du général Benhadid condamné à une année de prison avec sursis

 Le fils du général Benhadid condamné à une année de prison avec sursis

Nassim Amar Benhadid


 


Alors que son père croupit toujours en prison malgré son état de santé, le fils de l’ancien général Hocine Behadid, farouche opposant au clan Bouteflika, a été condamné hier (jeudi 29 octobre) à une année de prison avec sursis.


 


La première partie du feuilleton des Benhadid a pris fin jeudi dernier. Mis sous mandat de dépôt le même jour de l’arrestation de son père, Nassim Amar Benhadid, fils du général à la retraite Hocine Benhadid,  est en liberté. Poursuivi en justice pour détention illégale d’une arme à feu, le jeune a finalement été condamné par le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger à une année de prison avec sursis et 50 000 DA d’amende.


L’affaire remonte au mois de septembre dernier, lorsque le jeune homme a été arrêté pour avoir pris l’arme de son père, à l’insu de ce dernier. Elle aurait pu être un simple fait divers, si elle n’avait pas été couplée à « l’arrestation musclée » de son père, au moment où il s’apprêtait à renter chez lui, quelques minutes seulement après la décision du juge du même tribunal de mettre son fils sous mandat de dépôt.


L’ancien général qui, quelques jours auparavant sur les ondes de radio FM, s’est fondu d’une violente charge contre le clan présidentiel et le frère cadet du président Bouteflika, Saïd, avait été intercepté à quelques encablures de sa maison à Ben Aknoune, sur les hauteurs d’Alger, par des gendarmes. Il fut conduit vers le commissariat de Cheraga et se présenta, le lendemain, devant le procureur de la République qui l’a placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach.


C’est ainsi que le fait divers devient une véritable affaire politique. C’est ce qu’ont souligné d’ailleurs les avocats du jeune Nassim, Mes Bourayou et Mechri, lors de l’audience de jeudi dernier. « Cette affaire est somme toute banale, si la justice ne l’avait pas politisée », lancent les deux avocats, précisant que le jeune homme, étudiant en droit, « fait les frais des déclarations de son père ».


« Lorsque le pistolet a été retrouvé, Nassim s’en est rappelé et s’est présenté de son propre chef devant la police pour dire qu’elle appartenait à son père et a raconté les circonstances ayant prévalu à sa découverte. Mais ce qui est incompréhensible est qu’après avoir été entendu par la police judiciaire (PJ) et relâché, le procureur de la République ordonne à cette même PJ de le re-convoquer et de le mettre en garde à vue avant de le présenter devant le juge d’instruction qui lui a signifié sa mise sous mandat de dépôt car ne présentant pas assez de garanties pour répondre à la justice », rappelle Khaled Bourayou.


Reste maintenant à savoir quel sort sera réservé par la justice à  Hocine Benhadid, arrêté au début du mois d’octobre 2015 et dont le procès est très attendu.


Yacine Ouchikh 


 

Yacine Ouchikh