Arrestation d’Omar Alsoumi, co-fondateur d’Urgence Palestine

Selon un communiqué du collectif Urgence Palestine, ce mercredi 5 novembre au matin, la police a perquisitionné le domicile familial d’Omar Alsoumi, co-fondateur du collectif, à Meaux. L’homme de 43 ans aurait été placé en garde à vue au commissariat local pour « apologie du terrorisme » et y serait toujours détenu. Les autorités n’ont pas encore précisé les propos exacts qui auraient motivé cette procédure.
Cette arrestation pourrait faire suite à plusieurs plaintes déposées contre M. Alsoumi, qui fait également face à un gel de ses avoirs depuis plus de six mois, une mesure administrative dénoncée par sa famille comme arbitraire et source de précarité.
La perquisition se serait déroulée à l’aube, devant son épouse et ses enfants.
Déclaration de Omar Alsoumi, suite au gel de ses avoirs
Des plaintes ciblées pour des propos en manifestation
En novembre 2024, plusieurs associations, dont Lutte pour l’Égalité dans l’Antiracisme (LÉA) et Jeunesse Française Juive (JFJ), avaient annoncé leur intention de porter plainte contre Omar Alsoumi.
Ces organisations reprochent au co-fondateur d’Urgence Palestine d’avoir appelé à l’Intifada lors de manifestations pro-palestiniennes en France.
Selon leurs avocats, ces appels « attisent la haine et la violence contre les Français de confession juive et contre tous les citoyens » et constitueraient « une atteinte grave aux intérêts de la nation et à la sécurité des citoyens ».
Un collectif qui parle d’acharnement
Pour Urgence Palestine, cette arrestation s’inscrit dans une « offensive répressive visant à faire taire l’expression de solidarité avec le peuple palestinien ».
Dans son communiqué, le collectif rappelle l’engagement de M. Alsoumi pour la « libération de la Palestine » et la défense des droits des Palestiniens, dénonçant ce qu’il considère comme un ciblage des militants plutôt qu’une application neutre de la loi.
Rassemblement de soutien et mobilisation
Pour manifester leur soutien, le collectif appelle à un rassemblement ce mercredi 5 novembre à 18h devant le commissariat de Meaux (46 avenue du Président Salvador Allende).
Les organisateurs espèrent ainsi sensibiliser l’opinion publique et rappeler l’importance de la liberté d’expression, tout en dénonçant ce qu’ils considèrent comme une répression politique.


