Colloque, Apprends l’arabe, ya habibi ! vendredi 27 mai à l’IMA

 Colloque, Apprends l’arabe, ya habibi ! vendredi 27 mai à l’IMA

La spécificité de l’arabe en France, entre « langue d’héritage » et « langue utilitaire »

Un Colloque sur le thème apprendre la langue arabe propose de faire le point sur l’enseignement de la 2e langue la plus parlée en France. Un évènement exceptionnel qui se tient ce vendredi à l’IMA.

 

 Pour aborder la situation de l’enseignement de l’arabe en France et en hommage au célèbre chanteur franco-algérien Rachid Taha, ce colloque est placé sous le signe de la tendre injonction qu’il avait lancée dans sa chanson l’« Arabécédaire  », composée et co-interprétée avec Rodolphe Burger : « Apprends l’arabe, ya habibi ! »

Les questions qui se posent à ce propos ; depuis quand enseigne-t-on l’arabe dans l’Hexagone ? Quel est le profil des arabophones ? Quelle place devrait occuper cette « langue d’héritage » dans la politique linguistique générale française ?

La sociologie de l’enseignement de cette langue dans sa globalité étant peu abordée dans les débats publics. Ce colloque se propose de répondre à diverses questions qui seront soulevées au cours de la rencontre.

L’objectif étant de lancer un débat serein autour d’une notion davantage utilisée dans les pays anglo-saxons, celle de « langue d’héritage ». Que signifie, dans ce contexte précis, « héritage », outre le fait que toutes les langues humaines constituent un héritage humain ? La spécificité de l’arabe en France, entre « langue d’héritage » et « langue utilitaire » sera évoquée.

L’enseignement de l’arabe en France depuis François Ier

Le colloque propose également une lecture historique sur l’évolution de l’enseignement de l’arabe en France, du point de vue des contenus et des manuels et à travers les politiques publiques.

On compte parmi les intervenants, l’universitaire et coordinateur pédagogique à l’IMA, Tarek Abouelgamal. Il abordera la question de «l’histoire méconnue de l’enseignement de l’arabe en France depuis François Ier jusqu’à l’Algérie française », ou encore Elena Soare, maître de conférences en linguistique à l’Université de Paris 8. Son intervention s’intitule; « Changer les attitudes envers les langues d’héritage, un défi actuel ? »

Les intervenants aborderont différents aspects liés à l’enseignement des langues arabes en France, en prenant en compte à la fois les perspectives institutionnelles et les contextes familiaux.

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Mishka Gharbi