Festival littéraire Atlantide : entre réalité et fiction

 Festival littéraire Atlantide : entre réalité et fiction

8e édition du Festival des littératures. Alain Mabanckou: Directeur artistique


Contes, poésies, romans, avec Atlantide, le festival des littératures, les mots permettront de voyager, échanger, s'engager et  partager.


Des mots


Avec plus de soixante invités, venus de 26 pays, la huitième édition d'Atlantide, Les Mots du Monde à Nantes, garde sa ligne de conduite : « l’engagement, de la liberté et de l’ouverture à l’autre » à travers les mots. Toujours sous la direction artistique de l'auteur Alain Mabanckou, Atlantide garde « la volonté d’être un lieu de  rencontre, d’ouverture et d’échanges autour des littératures, sous toutes leurs formes et de toutes origines » selon les mots de Johanna Rolland, Maire de Nantes. Du 5 au 8 mars, Nantes vivra au rythme des débats, rencontres et conversations littéraires sur de nombreux sujets.


 


Immigrés


Talents confirmés, plumes en devenir, des auteurs du monde entier auront rendez-vous pour rencontrer leurs lecteurs mais également débattre de sujets de société abordés dans leurs livres. Ainsi, vendredi 6 mars, au Lieu Unique (Nantes), une conversation regroupera trois auteurs s'étant emparés du thème de l'immigration sous trois angles différents. Hoda Barakat offre une subtile narration de confessions de migrants dans Courrier de nuit (Ed. Actes Sud). Dans Méchantes blessures (Ed. Plon), Abd Al Malik se projette dans un futur proche où la jeunesse française issue des banlieues et de l'immigration aurait pleinement sa place. Tandis qu'Abdellah Taïa « fait le constat de la métamorphose de la figure de l’immigré après les attentats terroristes en France » dans La vie lente (Ed. Seuil). 


Jeunesse et révolutions


Peut-on prédire une révolution en observant la jeunesse se désespérer ? Cette jeunesse est souvent décisive dans le soulèvement d'une population. Ce sera le thème d'une conversation (7 mars) où les auteurs replacent les plus jeunes dans l'Histoire. Dans Les petits de Décembre (Ed. Seuil), Kaouther Adimi annonçait quasiment le soulèvement de la jeunesse, avant même le début de la grande contestation qui touche l'Algérie depuis un an, avec une « fresque d’un demi-siècle d’histoire de l’Algérie, avec ses duperies, sa corruption, ses abus de pouvoir, ses trompe-l’œil ». Pour Omar Youssef Souleimane, la révolution syrienne est lancée par une jeunesse avide de liberté dans Le dernier Syrien (Ed. Flammarion).

Charly Célinain