Cybersécurité et terrorisme à l’ordre du jour de l’Initiative “5+5 Défense” à Rabat

 Cybersécurité et  terrorisme à l’ordre du jour de l’Initiative “5+5 Défense” à Rabat

ABDELHAK SENNA / AFP POOL / AFP

Les pays membres de l’Initiative “5+5 Défense” se sont engagés, jeudi 27 octobre, à Rabat, à développer davantage la coopération multilatérale dans le but de renforcer la compréhension et la confiance mutuelles pour faire face aux défis sécuritaires communs dans la région.

 

Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue de la 14è réunion des chefs d’etat-major des armées des pays membres de l’Initiative “5+5 Défense”, qui s’est tenue sous la présidence du royaume du Maroc, les participants ont réaffirmé la poursuite du développement de la coopération multilatérale, initiée depuis 2004 entre les pays membres de cette initiative pour promouvoir la sécurité en Méditerranée occidentale.

Les chefs d’etat-major des armées de huit pays membres de l’initiative, à savoir la France, l’Italie, la Libye, Malte, la Mauritanie, le Maroc, le Portugal et l’Espagne, ou leurs représentants, ont également réaffirmé la continuité et l’efficacité des activités de coopération pour atteindre les objectifs escomptés en fonction des capacités de chaque Etat membre, conformément aux principes de “volontariat, de pragmatisme et de consensus”. 

De même, la Déclaration conjointe appelle à pérenniser la coopération dans les quatre piliers majeurs, à savoir les domaines relatifs à la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la contribution des forces armées à la gestion des catastrophes majeures, ainsi que la recherche académique et la formation.

Il s’agit aussi de “poursuivre l’élargissement de la coopération à d’autres domaines d’intérêt commun tels que les forces spéciales, la cybersécurité, les drones, la lutte contre le terrorisme, la recherche et sauvetage, l’intelligence artificielle, le déminage humanitaire, la lutte contre les engins explosifs improvisés (C-IED), le soutien médical militaire, la coopération civilo-militaire (CIMIC), la lutte contre la pollution marine et les défis sécuritaires résultant des changements climatiques”.

Les pays membres recommandent aussi de “maintenir la conduite des exercices pratiques et réalistes”, notamment “SEABORDER”, “CIRCAETE” et ceux relatifs aux opérations de recherche et sauvetage, et d’encourager le partage du retour d’expérience de ces activités afin de renforcer l’interopérabilité entre les forces armées des pays membres.

Le document encourage aussi la tenue des réunions des chefs d’etat-major air et des chefs d’etat-major des Marines, ainsi que celle des directeurs des services de santé militaire afin de renforcer la compréhension mutuelle, et d’étudier la possibilité de créer un centre de sécurité spécialisé pour l’échange d’informations entre les pays 5+5 dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Enfin, la déclaration finale réaffirme l’engagement collectif en faveur de la pérennisation de l’Initiative “5+5 Défense” qui constitue “un espace d’échange, de concertation et de compréhension multilatérales permettant de relever collectivement les défis régionaux et de veiller sur la paix, la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidentale”.

Les chefs d’etat-major des armées des pays membres de l’Initiative “5+5 Défense”, ont convenu de recommander l’intégration de ces conclusions dans la déclaration conjointe devant sanctionner les travaux de la 18ème réunion des ministres de la Défense des pays membres, prévue le 16 décembre 2022 à Rabat.

 

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Mohamed El Hamraoui