Débat Trump Biden : Plus d’arguments et moins d’invectives

 Débat Trump Biden : Plus d’arguments et moins d’invectives

Débat Trump Biden

Le premier débat entre les deux candidats à l’élection présidentielle américaine avait été désastreux. On avait alors assisté à un spectacle de conflit perpétuel sans réelle proposition. Entre temps, la Covid continue sa progression et Donald Trump est passé par la case hôpital. Le second débat, qui se déroulait à Nashville dans le Tennessee est revenu sur les effets du coronavirus aux Etats-Unis, l’économie, l’immigration, etc..

Les deux candidats ont pu parler, enfin, de fond. Que ce soit sur la gestion du Coronavirus, la politique étrangère des Etats-Unis ou l’économie, on a pu constater que le ton était à défaut d’être aimable, beaucoup moins insultant. Sur la covid-19, Joe Biden a estimé que les Américains ne pouvaient élire « le responsable » de tant de morts. Trump s’est voulu rassurant avec l’annonce d’un vaccin prochainement.

Des divergences sur la politique étrangère

Sur la diplomatie internationale, Trump et Biden se sont écharpés. Ainsi, pour l’ancien vice président, « s’il est élu », Moscou, Pékin et Téhéran devront répondre de leurs ingérences. Attaqué sur ses impôts très bas et son compte bancaire en Chine, Trump a retourné la question sur la supposée « corruption » de Joe Biden. « Vous êtes le super corrupteur. Votre fils a touché de l’argent de l’Ukraine. » Lors du débat, le candidat démocrate a indiqué « n’avoir jamais pris un centime » de source étrangère. Sur son fils, il explique que toutes les accusations ont été balayées par des enquêtes américaines.

Sur la Corée du Nord, les positions sont apparues très éloignées. Trump affirme avoir des bonnes relations avec Kim Jong Un et que « nous ne sommes pas en guerre ». Pour Joe Biden, « il légitime son ami qui est un voyou. »

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Joe Biden veut des aides fédérales pour les entreprises

Sur l’économie américaine et surtout le système de santé aux Etats-Unis, les deux hommes ne sont pas tombés d’accord lors du débat. Trump s’est félicité d’avoir abrogé l’obligation d’avoir une assurance privée, ce qui dénature la loi Obamacare. Joe Biden a demandé que « l’aide fédérale soit versée aux entreprises » pour éviter des centaines de faillites dans le pays. Il veut aussi mettre plus de moyens dans l’énergie solaire et éolienne.

Sur la question de l’immigration, Trump a tenté de justifier sa politique, notamment avec la séparation des enfants des parents. Il s’est félicité de la fermeture des frontières. L’ancien vice-président démocrate s’est voulu clair. « Dans les 100 jours, je régulariserai 11 millions de migrants, ceux que l’on appellent les « dreamers » »

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Trump, « meilleur président pour la communauté black »

Sur les conflits raciaux aux Etats-Unis, et sans trembler du menton, le président américain a osé préciser que « jamais un président américain n’a autant fait pour la communauté black aux Etats-Unis à l’exception d’Abraham Lincoln ». Joe Biden l’a relancé sur la politique carcérale américaine, en proposant que les personnes qui ont des problèmes avec la drogue ne devraient pas être en prison mais en centre de réhabilitation. En conclusion, Joe Biden s’est voulu comme le président de « tous les américains » qu’ils aient voté pour lui ou non.

Yassir Guelzim

Yassir GUELZIM

Journaliste Print et web au Courrier de l'Atlas depuis 2017. Réalisateur de documentaires pour France 5.