Economie-Maroc : une reprise post-déconfinement lente et partielle

 Economie-Maroc : une reprise post-déconfinement lente et partielle

Le gouverneur de la banque centrale du Maroc, Abdellatif Jouahri. JALAL MORCHIDI / ANADOLU AGENCY / AFP

L’économie marocaine devrait se contracter de 6,6% pour l’ensemble de cette année, avant de rebondir de 4,7% en 2021 et de 3,5% en 2022, prévoit la Bank Al-Maghrib.

 

Le Conseil de Bank Al-Maghrib, tenu ce mardi 15 décembre, a analysé l’évolution de la conjoncture aussi bien internationale que nationale; les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque, actualisées sur la base des dernières données disponibles, des développements récents liés à l’évolution de la pandémie et à la réponse des autorités; et les orientations de la loi de finances de 2021.

Sur la base de l’ensemble de ces évaluations, le conseil a estimé que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante assurant un financement adéquat de l’économie. Pour lui, le niveau actuel du taux directeur demeure approprié, le maintenant ainsi inchangé à 1,5%.

Inflation

Le Conseil a noté qu’après s’être affaiblie au deuxième trimestre, l’inflation a connu une nette accélération à partir du mois d’août. Tirée principalement par l’augmentation des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle devrait toutefois terminer l’année avec une moyenne de 0,7% et rester quasi stable en 2021 avant d’atteindre 1,3% en 2022, en lien notamment avec l’amélioration prévue de la demande intérieure.

Après cette forte baisse de l’activité au deuxième trimestre, la reprise post-déconfinement reste lente et partielle. En lien notamment avec les restrictions locales et sectorielles instaurées pour endiguer la recrudescence des contaminations ainsi que les incertitudes entourant l’évolution de la pandémie aux niveaux national et international.

Ainsi, pour l’ensemble de l’année 2020, l’économie nationale accuserait une contraction de 6,6% (contre -6,3% précédemment), avec un repli de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,6% de celle non agricole.

Croissance

A moyen terme, à la faveur principalement de l’amélioration des revenus des ménages et des mesures visant le soutien de l’investissement, la croissance des activités non agricoles devrait atteindre 3,3% en 2021 et se consolider à 3,6% en 2022.

Pour sa part, et sous l’hypothèse de récoltes céréalières annuelles de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole progresserait de 13,8% en 2021 et de 2% en 2022. Au total, les prévisions de Bank Al-Maghrib tablent sur un rebond de la croissance à 4,7% en 2021 et sur une consolidation à 3,5% en 2022.

 

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Mohamed El Hamraoui