En 1975, Valéry Giscard d’Estaing visitait la Tunisie

 En 1975, Valéry Giscard d’Estaing visitait la Tunisie

Une poignée de main symbole du réchauffement décomplexé alors des relations entre les deux pays

Le 6 novembre 1975, l’ancien président français, Valéry Giscard d’Estaing, décédé le 2 décembre 2020, était en visite en Tunisie, où il a plus particulièrement sillonné l’Avenue Habib Bourguiba, en compagnie du président Bourguiba, lors d’une visite officielle historique. Vidéo.

 

 

Vidéo de l’INA.fr

 

Saluant à bord du véhicule présidentiel une foule enthousiaste et tout sourire, les deux présidents semblaient alors eux-mêmes ravis de l’entente cordiale entre leurs deux pays respectifs. Une fois au palais de Carthage, il avait été décoré par le Grand cordon de l’ordre de la République des mains de Bourguiba, l’une des plus hautes distinctions de l’Etat tunisien.

 

Des relations post coloniales apaisées

La visite en question avait à l’époque pour objectif un renforcement de la collaboration encore naissante entre les deux pays pour en vue d’une relance de l’économie tunisienne qui sortait alors de l’expérience du collectivisme. La Tunisie demanda en effet à la France de « faire un effort économique », via le financement de grands projets, et de l’appuyer dans ses négociations avec la CEE (Communauté économique européenne, équivalente à l’Union européenne d’aujourd’hui), afin que la balance commerciale s’équilibre.

Cette année-là, sa première en tant que président en exercice, VGE n’en était pas à sa première visite au Maghreb. Il s’était ainsi déjà rendu notamment à Alger puis au Maroc pour rencontrer le roi Hassan II.

Deux ans plus tôt, en 1973, il s’était entretenu avec l’ancien Premier ministre tunisien, Hedi Nouira, un an avant son élection. Il était alors, ministre français de l’Economie. Plus tard, les thématiques évoquées en 1975 à Tunis incluent de nombreux points étonnamment actuels, semblables à ceux de 2020 : immigration, coopération économique, négociations avec la CEE, les ardeurs du Colonel Kadhafi en Libye, ainsi que les fortes tensions en Méditerranée.

 

Seif Soudani