Festival du Film Arabe de Fameck : une 31ème édition haute en couleurs

 Festival du Film Arabe de Fameck : une 31ème édition haute en couleurs

@cinemarabe.org

Le Festival du Film Arabe de Fameck revient en force cette année pour sa 31ème édition, du 7 au 11 octobre 2020. L’initiative suit toujours le même objectif : promouvoir la diversité et la créativité du cinéma des pays arabes. Cette année, Jack Lang en est le parrain d’honneur.

À proximité du Luxembourg, dans une ville de 13.000 habitants abritant plus de 45 nationalités se déroulera la 31ème édition du Festival du Film Arabe, du 7 au 11 octobre. Ce sont vingt-trois longs métrages, dont six en avant-première, et dix courts métrages qui seront proposés au public à Fameck, au grand bonheur des cinéphiles, des professionnels de l’audiovisuel et des amateurs.

Une édition inédite

Covid oblige, le festival s’adapte, tout en créativité. Pour la première fois cette année, le Festival du Film Arabe proposera une séance en plein air et une projection « drive-in ». Les projections seront également délocalisées un peu partout dans la région, notamment dans les salles de cinéma, affirmant par là même un soutien à celles-ci. Les débats faisant suite aux projections seront maintenus, avec possibilité d’y assister à distance ou en présentiel à Fameck. Autre nouveauté : le festival présente pour la première fois, quatre films de la « Sélection officielle Cannes 2020 ».

Un lieu de découverte de l’autre

Le Festival du Film Arabe est un lieu d’expression artistique, culturelle et d’échange permettant une découverte de l’autre. Le festival propose une programmation très riche avec des genres, des écritures et des mises en scène variées qui représentent les productions actuelles du monde arabe. Elles représentent de nombreux pays arabes, notamment le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Mauritanie, la Syrie, la Palestine, l’Irak, le Yémen, le Liban… Les préoccupations des pays arabes servent souvent de toile de fond aux thèmes de leur cinéma : lutte pour l’existence du pays, problèmes religieux, difficultés de la vie quotidienne, difficultés sociales ou économiques, droits des femmes, déchirement entre modernité européenne et tradition… Et ce, d’une manière différente de celle que peuvent proposer les médias.

Petit avant goût du festival

Seront projetés entre autres des longs-métrages de fiction, des films d’auteur, des documentaires d’offensive sociale… Nous pouvons citer notamment Tu mourras à 20 ans du réalisateur soudanais Amjad Abu Alala, Abou Leila, premier long métrage du réalisateur algérien, Amin Sidi-Boumédiène, ou encore The perfect candidate de la réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansourou. Du côté de la Sélection officielle 2020 du Festival de Cannes, le festival fera découvrir en avant-première : Rouge du réalisateur franco-algérien Farid Bentoumi, Ibrahim du réalisateur/acteur Samir Guesmi, ADN de la réalisatrice Maïwenn, trois films en lien avec les relations familiales, ou encore 9 jours à Raqqa. Le festival s’ouvrira avec le film Soeurs de la réalisatrice Yamina Benguigui.

Le Jury du Grand Prix

Pour le palmarès, deux prix seront remis. Le Jury du Grand Prix décernera le prix du meilleur long métrage parmi une sélection de films d’auteurs, et le public sera invité à accorder son prix parmi une large sélection d’œuvres. Le président du Jury du Grand Prix n’est autre que l’acteur Karim Belkhadra, et y participeront également le réalisateur Adolf El Assal, l’acteur Nejib Belhassen, la réalisatrice Touria Benzari et le producteur et réalisateur Régis Cael. Jack Lang est de son côté le  parrain d’honneur de cette 31ème édition.

Le Festival du Film Arabe revient mettre à l’honneur le cinéma du monde arabe et ses artistes prometteurs. Il ambitionne plus que jamais de retrouver la magie et le plaisir partagé du grand écran, de donner libre cours à l’imagination et au rêve, et de rendre hommage aux cinéastes.

>> Lire aussi : Festival du film arabe – un palmarès sur fond de révolutions arabes

>> Voir aussi : Le festival franco-arabe de Noisy-le Sec : un honneur aux cultures

Malika El Kettani