Lancement d’une campagne pour montrer le « vrai visage du Front national »

 Lancement d’une campagne pour montrer le « vrai visage du Front national »

11 villes ont élu des maires FN ou apparentés FN aux dernières élections.


SOS Racisme, la Coordination nationale des collectifs citoyens (CNCC) et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont lancé dimanche une campagne pour montrer « le vrai visage du Front national » en dénonçant des mesures prises par les municipalités dirigées par le parti de Marine Le Pen.


 


Dérives multiples


« Dans les médias, les représentants du Front national prétendent être les garants d'une gestion rigoureuse et d'un climat apaisé. Ils se font les défenseurs d’une éthique politique, de la liberté d'expression et de la démocratie directe », constatent ces associations dans un communiqué publié à l'occasion des « Assises présidentielles » du FN organisées ce week-end à Lyon. « Sur le terrain, les actes quotidiens des élus FN démentent les discours nationaux prononcés pour séduire et rassurer », ajoutent-elles.


« Ce parti remet en cause des libertés fondamentales, dégrade les services à la population, stigmatise et discrimine ses administrés et dirige ses villes de façon catastrophique », disent les associations. Elles veulent ainsi « montrer le vrai visage » du parti d'extrême droite aux électeurs tentés de voter pour lui.


 


#LeFNcontrelePeuple


La campagne « #LeFNcontrelePeuple » présentera sur les réseaux sociaux « des exemples concrets, factuels et précis qui établissent un portrait type de ce que pourrait être la gestion du FN à l'échelle de la France », explique à l'AFP Romain Carbonne, l'un des porte-paroles de la CNCC.


Cette coordination de collectifs citoyens, créés dans des communes étiquetées FN par des élus de l'opposition ou de simples habitants, publiera régulièrement durant la campagne présidentielle et celle des législatives, sur Facebook et Twitter, des messages dénonçant des mesures prises depuis 2014 à Mantes-la-Ville (Yvelines), Cogolin, Le Luc et Fréjus (Var), Hayange (Moselle), Beaucaire (Gard) ou Béziers (Hérault).


« À Cogolin, le maire FN traite les habitants d'un camp de Roms de +voleurs+ », indique par exemple un des messages. « Le Front national au pouvoir est raciste, aux prochaines élections, risquerez-vous de porter le Front national au pouvoir ? », demande-t-il. En avril 2016, le maire de Cogolin, Marc-Étienne Lansade, s'était mis en scène dans une vidéo tournée lors de la destruction d'un camp de Roms de la commune. « On est là sur 1 000 à 2 000 m² d’immondices, de choses détruites et évidemment pour la plupart volées, j’imagine », y déclarait-il.


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif