Gaza : menace de famine, victimes humanitaires et un cessez-le-feu immédiat exigé

 Gaza : menace de famine, victimes humanitaires et un cessez-le-feu immédiat exigé

Des enfants palestiniens souffrant de malnutrition sont soignés dans un centre de santé à Rafah, le 5 mars 2024, alors que la faim est généralisée dans le territoire palestinien. MOHAMMED ABED / AFP

Face à une famine imminente et à la mort d’humanitaires, dix ONG internationales continuent d’exhorter l’Union européenne à plaider pour un cessez-le-feu « immédiat et permanent ». 

« Selon la dernière étude menée par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), la famine devrait survenir d’ici à mai 2024 », alertent les ONG internationales.

Ces dernières avancent qu’une « insécurité alimentaire catastrophique » toucherait la moitié des habitants de Gaza et que des « niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence ou de crise » toucheraient l’autre moitié.

C’est pourquoi dix ONG internationales, dont le réseau international de Médecins du monde ou encore Oxfam, ont adressé (2 avril) une lettre ouverte à l’Union européenne (UE) afin de l’exhorter à agir et à plaider pour un cessez-le-feu « immédiat et permanent ».

« Manque d’action »

Alors que les bombardements intensifs empêchent l’accès aux services essentiels, dont les services de santé, l’accès à l’eau potable ou encore l’acheminement de l’aide humanitaire, les ONG pointent l’immobilisme de l’UE.

« Le manque d’action rapide et décisive risque d’aggraver la souffrance des civils innocents et de perpétuer le cycle de violence et d’instabilité dans la région », indiquent les signataires de la lettre ouverte.

Ces derniers ajoutent qu’il est nécessaire qu’Israël « se conforme à ses obligations en vertu du droit international humanitaire » afin de « faciliter l’accès sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza par tous les moyens disponibles ».

Humanitaires touchés

Hier (2 avril), sept membres de l’ONG World Central Kitchen ont été tués involontairement lors d’une frappe israélienne à Gaza.

Lors d’un discours face à l’Assemblée générale, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, précisait que ces nouvelles victimes portent « le nombre total des travailleurs humanitaires tués lors de ce conflit à 196, dont plus de 175 de l’ONU ». 

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, condamne la mort de « tous les travailleurs humanitaires ». Pour ce dernier, « la multiplication de tels événements est le résultat inévitable de la façon dont cette guerre est menée actuellement ».

 

 

Charly Célinain