Gérald Darmanin veut dissoudre trois groupuscules d’ultradroite

 Gérald Darmanin veut dissoudre trois groupuscules d’ultradroite

Quentin De Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Gérald Darmanin cible notamment la Division Martel, après les manifestations violentes à Romans-sur-Isère (Drôme).

 

Gérald Darmanin a évoqué ce groupe, en déclarant « rien que le nom nous fait peur », il a suggéré deux autres groupes « dont je ne peux pas évoquer les noms ».

Le week-end dernier, des militants d’ultradroite ont violemment manifesté à Romans-sur-Isère après la mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village dans la Drôme.

Ils voulaient « en découdre », selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issus certaines des personnes impliquées dans la mort de ce lycéen de 16 ans.

« Un scénario à l’irlandaise »

Gérald Darmanin a salué les condamnations à des peines de prison ferme de six participants à cette manifestation.

La mort de Thomas « ne doit pas permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’Etat pour faire justice (…) Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile », a assuré le ministre de l’Intérieur.

Pour lui, l’intervention des forces de l’ordre a permis « d’éviter un scénario à l’irlandaise », « un scénario de petite guerre civile », en référence aux émeutes qui ont touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau.

1 300 fichés S

Lundi soir, huit personnes ont par ailleurs été interpellées et placées en garde à vue, soupçonnées d’avoir participé à un cortège non déclaré organisé par l’ultradroite dans le centre de Lyon. Il s’agit du groupuscule « Les Remparts ».

Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux de ce groupuscule, des individus masqués tiennent une banderole « l’immigration tue » et crient « Islam hors d’Europe ».

En France, près de 3 300 personnes appartiendraient à cette mouvance identitaire, dont 1 300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire.

Chloé Juhel