Grippe aviaire : feu vert de l’Etat pour changer les recettes de certains produits

 Grippe aviaire : feu vert de l’Etat pour changer les recettes de certains produits

GAIZKA IROZ / AFP

Grippe aviaire. Cela concerne les ingrédients à base d’œuf ou de volaille. L’industrie agroalimentaire pourra modifier certaines recettes sans changer les étiquettes.

 

Face à la grippe aviaire, l’Etat autorise l’industrie agroalimentaire à modifier les recettes. La filière est désorganisée : 19 millions d’animaux sont morts ces derniers mois, abattus pour contenir l’épidémie. Les difficultés d’approvisionnement se multiplient : les industriels vont donc être autorisés à changer les recettes, sans toujours l’indiquer.

Ce sera bientôt le cas, par exemple, pour la rillette de canard : l’étiquette « une partie de la viande et/ou du gras de canard » pourra être remplacée par l’étiquette de la « viande et/ou du gras de poulet ». 

Avec cette réserve : le produit final devra contenir un minimum de 40% de viandes de canard et 20% de gras de canard. Même dérogation accordée par l’Etat pour les ingrédients issus de volaille et certaines denrées fabriquées à partir d’œufs.

Labels non concernés

Tout ceci est évidemment très encadré : l’étiquette DEROG devra apparaître sur ces produits et ces dérogations seront validées au cas par cas. Pour chaque recette, la Répression des fraudes devra donner son feu vert et cette dérogation aura une durée maximale de trois mois.

De quoi rassurer également les consommateurs : ne sont pas concernés les produits labellisés : « sans OGM », « issu de l’agriculture biologique », « élevé sans traitements antibiotiques », « élevé en plein air » ou « origine France ».

4 500 produits

L’État avait déjà autorisé ces derniers mois les industriels à modifier de manière temporaire la composition de certains produits alimentaires et cosmétiques utilisant de l’huile de tournesol. Une mesure prise pour répondre aux difficultés d’approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine, premier exportateur mondial d’huile de tournesol.

La Répression des fraudes recense près de 4 500 références concernées : chips, gnocchis, sauces, produits transformés, poissons préparés ou desserts par exemple.

 

Chloé Juhel