Hausse des violences envers la police

 Hausse des violences envers la police

PHILIPPE DESMAZES / AFP

Les violences envers la police ne cessent d’augmenter. C’est ce qui ressort des données publiées hier (17 février) par le service statistique du ministère de l’Intérieur.

 

Cette étude permet de mesurer les violences physiques ou verbales subies par les forces de sécurité intérieure. Elles ont plus que doublé en dix ans.

Le risque d’être victime de violences physiques pour les policiers et gendarmes sur leur lieu de travail est passé de 2%, en moyenne chaque année entre 2007 et 2012, à 5% entre 2013 et 2018. Une hausse qui se vérifie aussi pour les agressions verbales, qui sont passées de 14 à 23% en moyenne par an.

Injures, menaces et violences physiques

Cette étude s’est penchée sur toute une série de métiers. Parmi eux, les policiers et gendarmes. Ces derniers sont près de sept fois plus victimes de violences physiques que la moyenne des professions étudiées. Ils plus de deux fois plus victimes de violences verbales, pour la période 2013-2018. Ils constituent donc la profession la plus ciblée par des violences.

10,9% des policiers (municipaux et nationaux) et des gendarmes ont été victimes de violences physiques sur la période 2013-2018 et 31,2% victimes d’agressions verbales. Contre 1,6% et 14,3% en moyenne pour toutes les personnes occupant un emploi en France.

Plus des deux tiers des injures (66%), menaces (69%) et violences physiques (71%) que subissent les policiers et gendarmes se produisent sur leur lieu de travail ou à proximité. Contre seulement un tiers pour la moyenne des travailleurs.

Santé et école

Les autres professionnels les plus visés sont les professions intermédiaires de la santé et du travail social (2,9% d’agressions physiques et 20,9% d’agressions verbales). Les suivent, les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés (1,6% et 18,2%).

Le service statistiques en charge de la sécurité intérieure, au ministère de l’Intérieur, a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance.

 

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Chloé Juhel