Le président israélien n’est pas contre un dialogue avec le Hamas

 Le président israélien n’est pas contre un dialogue avec le Hamas

Le président israélien


 


On dit souvent que pour faire la paix, il faut la faire avec ses ennemis. Le président israélien semble être dans cette logique. « Ce qui compte pour moi, ce n’est pas avec qui je parle, mais plutôt de quoi nous parlons ». 


 


Le président israélien, Reuven Rivlin, n’a pas exclu, mercredi 27 mai, la possibilité d’engager un dialogue avec le Hamas, le mouvement de libération palestinien, qui administre la bande de Gaza. Le chef de l’Etat semble ainsi avoir brisé un tabou de longue date dans le pays.



Les propos du président, interrogé durant un déplacement dans le nord d’Israël, ont été diffusés à la télévision et à la radio. « Je n’ai aucune aversion à l’idée de tenir des négociations avec quiconque est prêt à négocier avec moi. La question est plus “ce qu’ils veulent négocier”. S’ils veulent négocier mon existence même, alors je ne négocierai pas avec eux ».


Les autorités israéliennes n’ont, en théorie, pas de contact direct avec le Hamas, qu’elles considèrent comme une organisation terroriste. Une position également partagée par les Etats-Unis et l’Union européenne.



Cependant, des pourparlers indirects, avec une médiation égyptienne, avaient été engagés entre les deux parties en vue d’établir un cessez-le-feu après la guerre dévastatrice de l’été dernier à Gaza qui avait fait plus de 2000 victimes côté palestinien. Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, avait alors affirmé son hostilité à tout dialogue avec « l’ennemi sioniste ».





Si le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a de son côté récemment comparé le Hamas à l’organisation terroriste, l’Etat islamique, une aberration !, une contre vérité !, sa virulence à l’égard du premier n’est pas entièrement partagée dans les hautes sphères du pays.


En effet, il y a deux semaines, le général Turgeman, commandant de la région miliaire sud, chargé notamment de la frontière avec Gaza, a affirmé que la stabilité du territoire palestinien dépendait du maintien au pouvoir du mouvement.



« Nous avons intérêt à ce que quelqu’un soit responsable de la situation à Gaza, parce que sans ça, ce serait le chaos. Israël et le Hamas ont des intérêts communs, comme la paix et le calme pour encourager la croissance et la prospérité, même dans la situation présente ».



Rappelons également pour finir que malheureusement le président israélien est doté de très peu de pouvoirs dans son pays. En Israël, c'est le Premier ministre qui décide de tout, (ou presque !), et avec Netanyahou aux commandes, on doit s'attendre au pire….


 


Nadir Dendoune

Nadir Dendoune