La moitié d’entre nous serait-elle immunisée contre le Covid-19 ?

 La moitié d’entre nous serait-elle immunisée contre le Covid-19 ?

D’après une étude singapourienne publiée dans la revue scientifique de référence « Nature », les personnes ayant été contaminées au Covid-19 ont non seulement développées des anticorps mais également des cellules immunitaires appelées lymphocytes T, présents chez la totalité des patients suivis. Mais phénomène surprenant, plus de 50% des personnes qui n’ont jamais contracté la maladie, possèdent également ces cellules qui luttent contre le virus. 

L’équipe des chercheurs de Duke-NUS Medical School s’est penchée sur la réponse immunitaire de 36 patients atteints de la maladie Covid-19. En ressort que tous ont développé des cellules immunitaires appelées lymphocytes T, dirigées contre le nouveau coronavirus. Cette réponse immunitaire serait « durable », contrairement aux anticorps qui disparaîtraient rapidement. Surtout, elle serait présente également chez plus de 50 % des personnes saines n’ayant jamais été infectées par le SARS-CoV-2.

L’étude présentée dans Nature explique que ces lymphocytes T seraient le résultat d’un contact antérieur avec des coronavirus d’origine animale. Notre système immunitaire garderait en mémoire le souvenir du contact avec ces virus. Le Dr Benjamin Terrier déclarait dans un article du Monde : « Ces résultats suggèrent que la moitié d’entre nous aurait été en contact avec des coronavirus animaux que l’on ne connait pas encore et qu’il reste donc à découvrir ». L’infection à ces coronavirus animaux serait passée inaperçue mais suffisante pour créer une immunité face au nouveau coronavirus, le Covid-19.

La question posée par l’étude est de savoir si la présence seule de ces lymphocytes T  suffirait à engendrer une guérison totale du Covid-19 en cas d’infection, puisque les anticorps interviennent également dans l’éradication du virus en absence d’anticorps. D’après l’étude, les lymphocytes T peuvent probablement en atténuer l’infection.

La deuxième question serait de savoir s’il n’y a pas là une réponse aux différents degrés d’importance de la pandémie selon les pays touchés dans le monde.

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Malika El Kettani