Le Goncourt 2021 attribué à Mohamed Mbougar Sarr pour son roman « La Plus Secrète Mémoire des hommes »

 Le Goncourt 2021 attribué à Mohamed Mbougar Sarr pour son roman « La Plus Secrète Mémoire des hommes »

L’heureux vainqueur est un jeune romancier sénégalais de 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr

Le jury du Goncourt a rendu son verdict. Le vainqueur est Mohamed Mbougar Sarr pour son quatrième roman, La Plus Secrète Mémoire des hommes.

L’heureux vainqueur est un jeune romancier sénégalais de 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr, et l’œuvre auréolée ; La Plus Secrète Mémoire des hommes, publiée par Philippe Rey, en coédition avec une maison d’édition sénégalaise Jimsaan. Il était grand favori des critiques. Qu’il emporte le plus prestigieux des prix littéraires français n’est donc pas une surprise, mais une grande joie et une « victoire méritée ». Un siècle après le Goncourt de l’écrivain Guyanais René Maran pour Batouala.

Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, annonce à cette occasion : «Je ressens beaucoup de joie. Tout simplement, a déclaré le lauréat. Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien.»

Les jurés ont également attribué le prix Renaudot à Amélie Nothomb pour Premier sang, édité par Albin Michel.

Mohamed Mbougar Sarr  n’en est pas à sa première distinction. Fils de médecin, né en 1990 à Dakar, il rejoint la France pour faire des études de sciences sociales. Il publie son premier romain, Terre ceinte (Présence africaine), en 2014. Il est récompensé en 2015 du prix Ahmadou-Kourouma au Salon du livre de Genève, ensuite du Grand prix du roman métis de Saint-Denis à La Réunion. Silence du chœur, publié chez Présence africaine, relate le quotidien de migrants africains en Sicile. Lauréat du Grand prix en 2018, il décroche également le prix littérature du festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo.

La Plus Secrète Mémoire des hommes, désormais Goncourt 2021, relate l’histoire de Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais qui découvre à Paris un vieux livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?

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Mishka Gharbi